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 La grande mascarade

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AuteurMessage
Balbéro
† Mastor †
Balbéro


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T'es où ? : Là où les humains veulent des coups de boules
Date d'inscription : 14/10/2004

La grande mascarade Empty
MessageSujet: La grande mascarade   La grande mascarade EmptyMer 24 Aoû à 21:54

[hrp : note de mwa pour ceux qui la connaissent moins.
Delilah c'est le prénom de balbé version humaine, avant qu'elle meure quoi ^^
la balbé pendant la rencontre, c'est la première, celle qui fait venir delilah chez les démons]


La grande mascarade :


Une chambre silencieuse …
Un lit d’où émerge une respiration lente …
Le corps d’une succube à demi nue dans des draps de soie …

Tout dans le décor paraissait normal, la nuit avait prit sa place naturellement ; au dehors, au cœur de l’usine des bruits de verres qui s’entrechoquent et des cris résonnaient.
Dans la chambre, le lit rond, des livres posés à même le sol poussiéreux ; l’occupante n’était visiblement pas une maniaque du rangement ; des dizaines d’énormes bougies entourant deux vieux fauteuils de cuir rouges qui se faisaient face, et entre eux un guéridon au design macabre. Pour parfaire cet intérieur des plus simples, des dizaines de flacons, bocaux remplis de liquide de toutes les couleurs, des étiquettes écrites impeccablement collées sur chacun d’eux, entreposés sur des étagères.

Cette nuit là, le sommeil d’ordinaire paisible de la succube était agité, quelqu’un ou quelque chose tentait de s’infiltrer dans son esprit. Cette chose refusait qu’elle se réveille pour s’évader de son emprise, une force inconnue transformait l’espace de ses songes.

Elle était debout dans une grande salle d’opéra, ses sièges de velours rouges, ses balcons richement décorés, l’estrade en bas avec son sol noir et ses rideaux rouges … tout était étrangement parfait, même l’odeur lui semblait réelle et vraie bien qu’elle n’ai jamais approché un opéra de sa vie d’avant ou actuelle. Une forme se tenait sur l’estrade, une grande silhouette sensiblement féminine l’observait de ces grands yeux orange vif


Balbé ?

Le mot résonna dans tout l’opéra lui ramenant l’écho de sa voix d’autrefois, douce et chaleureuse. Ce détail eut tôt fait de la rendre plus nerveuse encore et elle voulu rejoindre l’estrade … comme si la chose avait deviné ses pensées, son corps se dématérialisa pour se reformer à quelques pas de son autre elle.

- C’est quoi ce cirque, c’est toi ?
- Bien sur que non, j’en serais incapable … Delilah, ta voix … elle

La démone aux yeux orange se mit à rire aux éclats tandis que celle aux cheveux de paille tournait en rond, l’air féroce, vociférant à l’attention de leur visiteur d’une nuit.

Un murmure vint alors se mélanger au rire de Balbéro, une ombre se détacha des rideaux rouges et marcha tranquillement vers les deux démones, son regard se posait tantôt sur l’une, tantôt sur l’autre et un sourire cordial qui ne quitta pas son visage lorsque Delilah se posta devant lui.


- Bien le bonsoir mesdemoiselles, Balbéro … première du nom si je puis dire … et Delilah … mais je vous en pris, posez votre question
Son sourire poli et le son de sa voix d’un calme olympien irritèrent Delilah qui ne supportait pas l’idée de devoir subir tout cela alors qu’elle dormait.

- En quel honneur vous squattez mon crâne ?
- C’est assez simple en somme ; je m’ennuyais et j’ai croisé votre … personnalité. Et j’ai eu envie de vous rendre la vie plus … légère.
- Parce que vous trouvez qu’elle ne l’est pas assez comme ça ?
- Plus depuis que vous êtes ensemble
- Répète un peu ça charlot ….

L’homme leva sa main pour demander le calme, il contourna Delilah et balaya l’air d’un geste lent et précis ; une sorte de brouillard envahit un instant l’estrade et trois fauteuils semblable à ceux de la chambre apparurent. D’un signe il invita les deux démones à s’asseoir en sa compagnie.
Balbéro ne refusa pas et alla s’asseoir à la droite de l’homme, elle le toisa de haut en bas et s’étonna de ne pas l’avoir détaillé plus tôt. Delilah quant à elle alla s’asseoir elle aussi ; plus par fatigue que par envie ; à sa gauche. En les voyant assise ainsi à ses cotés, l’homme sourit, fermant les yeux et inspira longuement comme s’il respirait un parfum délicat.


- Et maintenant ?
- Que diriez-vous de jouer ?
- Ok, on joue à celui qui me ramène dans mon lit le plus vite … vous commencez
- Quel genre de jeu ?
- Vous avez il me semble scellé un pacte entre vous …
- Qui v …
- Laisse-le continuer s’il te plait
Delilah retomba lourdement au fond de son fauteuil, croisa les bras sur son ventre et regardait d’un air mauvais les deux énergumènes qui se lançaient dans une discussion … à l’intérieur de son crâne.
- Vous êtes maintenant liée, vous … s’adressant à Balbéro … ne pouvez vivre sans le corps et la conscience que vous apporte Delilah, votre âme retournerait errer pour l’éternité dans les Abymes ; et vous, vous êtes une humaine décédée il y a déjà plusieurs années, dans un autre monde, je n’ai pas besoin de vous expliquer où vous iriez sans elle.
- Je veux qu’on invente un pare-intrus à mon esprit …
- Et ?
- Il existe une chose que les humains appellent, portrait chinois.

Balbéro regarda Delilah pendant quelques secondes lui demandant par la pensée ce qu’était un portrait chinois.
- Pourquoi voudriez-vous qu’on réponde à ce portrait si vous pouvez nous connaître en entrant dans notre esprit pendant qu’on dort ?
- C’est pas ça qu’il veut …
- C’est exact … je ne veux pas que vous le fassiez pour moi, mais pour vous. Une manière de vous évaluer.
- Mais, cher monsieur je tape l’incruste chez les autres parce que chez moi j’me fais grave chier, on a pas envie de jouer à vot’ truc.
- Moi si
- Le contraire m’aurait étonné tiens. Mais pourquoi on me laisse pas dormir bon sang.

L’homme se leva d’un bond est leur fit face

- Bien nous allons commencer, je sens que je vais m’amuser
- Sale pervers !!!
- Chacun trouve son bonheur où il veut chère demoiselle, moi j’aime étudier, apprendre pour mieux connaître les âmes, et vous êtes un cas intéressant
- Vous êtes un tordu et je me fiche de vos raisons
- Quel est votre nom ?
- Kôhrin, Ashen Kôhrin
Il se pencha dans une révérence des plus élégante
pour vous servir. Je suis un necroman.
- J’le savais que vous étiez pas net.
- Comment on procède ?
- Vous répondrez pour l’autre. En expliquant ou pas votre réponse.

L’homme s’éclaircit la voix discrètement. Le regard intrigué de Balbéro et celui fatigué de Delilah posés sur lui.

- Première question, race oblige : Si elle était un péché ?
- La luxure
- C’était mon travail
- Ouais, ouais, on me la fait pas à moi, t’oubli que je t’ais icitapote sa tempe24/24
- La paresse
- Outch, c’est mesquin

- Si elle était un défaut ?
- La Jalousie
- La Loyauté
- Drôle de conception des défauts ?
- C’est un défaut chez elle, pas seulement de mon point de vue, du sien aussi, vous l’avez entendu me contredire ? … en revanche je suis pas du tout d’accord pour le mien
- Possessive et jalouse, pardon, j’ai oublié une partie.

Le visage de Delilah commençait doucement à se détendre, celui de Balbéro était plus radieux que jamais, elle s’amusait semble-t-il autant que le necroman qui scrutait les deux démones avec un regard studieux.

- Si elle était un sentiment, ou un ressentiment ?
- L’ambiguïté
- La solitude

- Si elle était une devise ?
- Tu ris de moi parce que je suis différente, je ris de vous parce que vous êtes toutes les mêmes.
Le visage de Balbéro se tourna vers Delilah qui lui lança un clin d’œil d’un air de « de rien ».
- Rien ne sert de fuir, il faut souffrir à point

- Si elle était un endroit ?
Delilah leva la main et fit le décompte avec ses doigts … 3 … 2 …1 et d’une seule voix
- Un labyrinthe
Au même instant, les lèvres du Necroman avaient formé le mot en silence, un sourire entendu traversa son visage
- Moui, je l’aurais parié

- Si elle était une légende ?
- L’animal dont j’ai retenu le nom dans un de ces livres humains, volés dans un village … Le Phénix.
- Mata hari
- Qui est-ce ?
- J’t’expliquerais
Le regard du necroman se posa un instant sur la démone aux yeux orange, il semblait connaître lui aussi l’histoire de cette femme, mais il ne savait que penser de cette réponse ; était-elle une espionne charmeuse, ou une naïve victime. Le signe de tête négatif de Delilah lui apprit avant qu’il ne pose la question qu’elle le laisserait dans l’expectative. Il sourit un instant

- L’ambiguïté, je me demandais où vous aviez pu trouver un pareil sentiment chez cette jeune fille franche et sans aucun civisme apparent.
Balbéro sourcilla nerveusement, ne comprenant rien de l’échange entre le necroman et Delilah qui elle offrait une grimace des plus enfantine en tirant la langue.

L’homme soupira doucement, et reprit son allure digne
- Si elle était … une arme ?
- Le poison
- L’apparence de l’innocence.
- ça veut dire quoi, que j’ai l’air d’une cruche ?
- ça veut dire que ton physique innocent referme un être plus sadique et vil que le mien.
- Et que vous en êtes fière …
- Rhââ, allez au diable

- Si elle était un élément ?
- Le feu. Elément instable qu’elle crée et maîtrise de mieux en mieux
- Arrête, j’suis gênée
- Et pour Balbéro ?
- Euh …le végétal.


- La dernière, si vous étiez un surnom ?
- Perte et fracas
- Moi c’est perte, et elle c’est fracas

Tous trois éclatèrent d’un rire sans restriction qui résonnait encore dans la grande salle lorsqu’ils purent enfin s’arrêter. L’homme alla s’asseoir au milieu des démones et sortit une petite boite plate de métal de sa poche intérieur, il l’ouvrit et la présenta aux démones qui prirent un cigarillo avec plaisir. Delilah les alluma en claquant des doigts et ils s’affalèrent au fond des fauteuils, silencieux, appréciant simplement le tabac de choix offert par le Necroman.


- Puis-je vous posez la dernière des dernières ?
- Bien sur
- Pfff … c’est pas bientôt finit, j’vous signale que mon crâne à ses limites que vos raisons ignorent.
- Une dernière, et je vous libèrent.

- Si elle était une qualité ?
- La patience
- Son manque de sérieux
- Je croyais que tu détestais ça ?
- C’est le cas, mais tu le gères bien.

L’homme se releva dans une volute de fumée bleuâtre et leur fit face à nouveau, son sourire conquit ne quittait pas son visage. Il se pencha en avant, un bras sur la poitrine, l’autre tendu en arrière, un pied en arrière et plié.

- Merci de m’avoir tenu compagnie
- Comme si on avait eu le choix.
- Je suis tout de même très surpris qu’une démone détestant autant les femmes ai pu rester aussi longtemps dans le corps d’une autre et fini par l’apprécier …
- Mais ça c’est parce que je suis irrésistible …
- Dans son genre
- Mesdemoiselles, à bientôt j’espère
- Avec plaisir Messire Kôhrin
- En plein jour et en vrai, que je puisse vous faire payer mon réveil difficile

L’image d’Ashen se déforma légèrement puis se volatilisa laissant derrière le son de son rire particulier. La salle se déforma ensuite et comme dans un rêve laissa place à un fond noir.

Dans la chambre de Balbéro, la succube se retourna dans un grognement, replongeant aussitôt dans un sommeil sans rêve. Quelques heures plus tard, elle se réveilla difficilement, les yeux bouffis …
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