Un messager du G.L.A.I.V.E.

Un frisson d'air fit bouger les plumes de Le Hurleur.

Perché sur son pentacle doré, il dormait en rêvant à quelques méfaits et quelques doux repas riches en cacaouètes humaines. Le mouvement des plumes le réveilla alors qu'il se voyait mordre à plein bec dans une coucouniette bien juteuse, encore fixée au corps d'un humain hurlant, dont la mâchoire et les 4 membres étaient enfichés dans les pointes de son pentacle perchoir...

Bref, se faire réveiller à ce moment de douleur si particulière chez un humain, à l'instant ou le sang et la semence vont vous gicler dans le bec, réchauffer votre langue et votre gorge, lorsque le hurlement de douleur vous caresse les oreilles et fait vibrer votre plumage,...

Bref, fallait pas entrer ici, à ce moment là, et réveiller Le Hurleur en plein rêve.

Il ouvrit un oeil injecté de sang et voyant l'inconnu marmonnant dans le bar, son ire fit une montée impressionnante... Par télépathie, il parvenait à lire dans l'esprit de Rupert les mots qu'il chuchotait ...

RRRRRRRAAAHHHHHH

RRRRRAAAAAAAHHHHHHH

Mon rêve brisé !
J'suis réveillé !
Par un nain culé
à venir ici !
Un messager !
Un tout p'tit !

RRRAAAAHHHHH

Pine de fourmi !
Foutre de termite !
Qu'est ce qu'ici
Tu t'invites
Et me réveille
Dans mon sommeil ?

RRRRAAAAAHHHHH

RRRRRAAAAAAHHHH

Le corps de Le Hurleur s'enflait alors que sa voix développait sa puissance sonokinéthique et que le bar se mettait à vibrer...

Le démon Ararauna s'envola, des flammèches s'échappant de la pointe de ses ailes afin de tourner tel un vautour autour de l'intrus.

Amélia n’aimait pas vraiment apparaître temps qu’elle ne savait pas vraiment à qui elle avait à faire appréciant observer et analyser qui pénétrait en ces lieux.
Mais là elle ne pouvait pas laisser le Hurleur secouer les murs du bâtiment avec ses cris stridents.

Amélia apparu assez rapidement et descendit le capuchon qui lui couvrait la tête aussi prestement.

-J’aurais toujours autant de mal à m’habituer à tes cris, mais au moins on n’a pas besoin d’installer d’alarme… Sa voix était froide, son visage impassible malgré les cris de l’oiseau.

**Dust il faudrait que tu me dises comment m’y prendre pour calmer ton oiseau…**

-Et bien mon beau calme toi donc…

Elle regardait le petit être qui venait d’entrer dans le bar

-Tu vois bien que ce n’était pas un humain… Bonjour…

Elle se tenait là au beau milieu de la salle, les ombres sombres dansant autour d’elle, cherchant à rejoindre le nouvel arrivant mais retenues et rappelées dés qu’elles s’en approchaient de trop près.

IIIIIIIIIIIIIIKKKKKKK !!!

Ruppert poussa un hurlement presque aussi strident que l’oiseau quand celui-ci se mit à crier et à s’agiter ...
Il bondit en l’air puis disparut à quatre pattes sous l’une des tables la plus éloignée de la bestiole.
La tête dans les bras, il risqua un œil vers la chose.

Mille milliard de pinaises de corne de bouc à roulettes …
C’est quoi ça ???

MMMIIIIIIIIIHHH !!!
C’te chose !!! bigre de moule !!! ça hurle pire qu’ma douce Sphyraena quand elle est furieuse sur moi !!!

Il sentit alors, plus qu’il ne vit arriver la dame … Et quand elle lui dit « bonjour », Ruppert se risqua à sortir de sa cachette et gardant toujours un œil prudent sur le volatile, fit un semblant de courbette coincée devant l’apparition, tentant de deviner si c’était elle qu’il devait voir.

Euh … V’z’etes la Dame Amélia ? V’z’etes com’ elle ?

Il se redressa et se gratta la tête d’un air embarrassé. S’il était pas sûr, il ne pouvait pas donné son message …

L'arrivée de Dame Amélia calma l'oiseau. Les flammèches disparurent, sont plumage s'assombrit et il cessa de tourner autour de la table où s'était réfugié Ruppert pour aller se poser sur la bar. Tout en frottant son bec sur le zinc pour en aiguiser la pointe l'oiseau répondit à la chef de faction.

RRRRAAAAHHHH

Ce fut un plaisir
De vous avertir
De la venue
D'un intrus
Le petit caché là
Dame Amélia

RRRRRAAAAAHHHH

Les cris s'étaient transformés en roucoullement.

-Merci pour l’avertissement même si il pourrait être légèrement plus discret.

Amélia écoutait le bruit caractéristique que faisait le bec en s’aiguisant tout en s’intéressant au drôle de petit bonhomme face à elle, mais dans la petite mangeoire de l'oiseaux des ombres venaient de faire une petite visite pour y déposer des friandises, phalanges d'humains torréfiées...

-C’est bien ainsi que l’on m’appelle, puis-je être d’une quelconque utilité ?

Elle restait toujours aussi droite, aussi froide, le visage figé et pâle ne laissant que ses lèvres rouge sang et ses yeux bleus azur l’animer.

Voui …

Il regarda un instant le rouleau de parchemin, qu’il avait serré tellement fort de peur de le perdre, qu’il était un peu chiffonné.
Il mouilla son doigt sur sa langue et frotta une vilaine tache.

Euh ! C’est une tache de sang … bin vi, j’ai dû m’battre un peu en ch’min avec un traître … ça a giclé un peu. Désolé …

J’dois vous l’remettre rien que dans vos mains toutes propres qu’elle à dit.

Ruppert tendit le document à la dame.

Amélia prit le parchemin en faisant un léger signe de remerciement au petit être diabolique.
Les ombres gelèrent le cachet de cire, et d’un léger touché il s’effrita et tomba en poussière.
La vampire lu le de parchemin une première fois pour elle-même, et elle poussa un profond soupire, elle se pencha vers le diablotin.

-Et bien si on s’était occupé de nos plaintes aussi vite auparavant nous aurions évité certaines morts.

Écoutez vous tous BEGON et qui sait des micros posés ici et là, pourront aussi divulguer ce message et pourquoi pas en faire rire certains…

**Seigneur Torg pardonnez mon intrusion cavalière dans votre esprit, mais vous comprendrez maintenant peut-être mes doutes… Voici ce que je viens de recevoir…**

Elle se mit à lire la lettre à haute voix et là lu aussi dans l’esprit du Seigneur Démon…


Salutations Dame Amélia,

Je me nomme Jytha, Grand Juge du Cénacle, et je suis sur le jugement d’une affaire concernant le BEGON : les frappes sur Diablotientoibien.

A première vue, le cas est simple mais une petite chose me chiffonne …
J’aimerai savoir si la mort qui lui a été donnée par les trois diablotins du BEGON et les deux démons était un acte de vengeance ou une application dans les règles de l’article 4,4 des Lois Démoniaques concernant la Loi Martiale. Si cela est le cas, j’aimerai avoir la preuve que cette mise à mort avait été déclarée par le responsable du front et que Mistercool3 a bien été prévenu de cela avant l’application de la peine.

Je vous laisse le diablotin en attente de la réponse que j’espère satisfaisante.
Démoniaquement,
Jytha.

**Vous devez maintenant peser tout le poids de mes paroles, Seigneur, vous comprenez sûrement maintenant mes mots et ceux de mes frères d’armes que vous avez rencontrés…
La tranquillité de la discrétion… que certains ont pris pour de l’indifférence… mais je vous en ai déjà longuement parlé.
j’en profite pour vous signaler qu’Horodes et vierge d’humain, si ce n’est quelques âmes faisant le jeu des démons pour une course-poursuite et quelques alliers.
Si le fruit de notre victoire, le fruit de nos efforts, mon commandement et mes décisions sont remises en cause dans cette zone… Seigneur Torg reprenez moi ce titre que vous m’avez donné, j’ai encore beaucoup à faire… La mise à mort de ce traître est l’une de mes décisions, et je crains d’avoir encore beaucoup de décisions à prendre… Si vous ne me jugez plus digne d’être co-général de ce front, mes frères d’armes et moi-même n’en changerons pas pour autant nos plans, soyez sans crainte.**

La vampire ne faisait qu’effleurer l’esprit du Seigneur Démon, ne cherchant pas à garder le contact avec lui, déjà peu emballée de l’avoir dérangé pour ça…
Amélia se dirigea vers la table au coin de la pièce elle y avait toujours de quoi écrire, un livre et une petite lampe à huile, elle devait faire suite à ce courrier.

-Puis-je abuser et demander un instant pour faire une réponse au grand Juge du Cénacle ?

Elle s’adressait maintenant au diablotin tout en continuant sa progression.

Ruppert regarda la dame décacheter le parchemin et le lire. Lorsqu’elle se pencha vers lui pour lui parler, il haussa les épaules en écartant les bras en signe d’impuissance.

Bin, j’sais pas moi M’dame

Il l’écouta lire le message d’un oreille distraite en lançant toujours des regards furtifs vers l’oiseau bleu, puis la voyant s’éloigner en lui parlant, il courut derrière elle.

Oui, oui M’dame … Pouvez abuser, j’suis là pour ça.

Tarnotah qui était assis au fond de la salle se leva tout à coup :

Amélia, au moment même ou vous parlez un de mes diablotins vient de m'avertir que Mistercool 3 se trouve en Highwood sur le front angélique... et qu'il frappe et aide à tuer des démons ! Je crois qu'il n'y a même plus besoin de tergiverser... c'est un traitre et il doit mourir, quelqu'en soit les manières, pour moi vous n'avez pas besoin de vous justifier !

De plus son frère Mistercool 2 se trouve juste à ses cotés... ce que je trouve assez louche.

HRP : Vais déposer un plainte pour triche...

A l'invitation de 2St Le Hurleur s'envola et se posa sur une des épaules du démon. Il était silencieux car il percevait une tension...

Une communication HRP d'Amélia atteint Le Hurleur qui la retransmet...

"Pas d'internet ce soir. Je posterai demain"

Le Hurleur après avoir dit ça rajoute pour lui :

Rrrraaaahhh

C'est quoi internénette ?

RRaaaahhh

Amélia avait prit un parchemin et les ombres griffonnaient quelques mots alors qu’elle écoutait Dust sans le couper dans son élan bien que l’envie ne lui manquait pas.
Les ombres avaient finies bien avant Dust, et plièrent le parchemin avant de le glisser dans une enveloppe qu’Amélia cacheta avec de la cire d’un petit blason au signe du BEGON.
Elle reprit la parole une fois que tout fut fini.

-Dust je te donne raison en beaucoup de points, mais là où tu as peut-être tord c’est en t’emportant, en t’emportant tu montres en toi une faiblesse quelque soit la véracité de tes dires.
Ceci dit je découvre en toi de plus en plus d’équilibres, d’intérêt à la loi, je pensais trouver ces capacités en d’autres, mais la surprise n’est plus agréable.

Puis elle ajouta mentalement à l’attention de Dustmuppet

**Heureusement il y a tes diablotins pour donner le change**

Elle tendit le parchemin au petit être.

-Je m’excuse pour l’attente.
Ceci le comblera surement.

Les ombres glissèrent dans la main du petit être une petite aigue-marine taillée