Whaaaat Ze feuuuqueuuuh

Pharsatrap était assis sur le bar quand Narcolepsis se réveilla. La démone sur laquelle lui et ses frères avaient marchés plus d’une fois pour monter sur le comptoir semblait se réveiller. Ils s’étaient amusés des heures et des heures (c’est con un diablotin) à monter et descendre, utilisant le mouvement de son ventre (suivant la respiration) comme ascenseur.
Quand elle se releva pleine de poussière, le diablotin déguerpi pour revenir quelques secondes plus tard déguisé version femme de ménage.

Il escalada le comptoir (déçu de ne plus avoir d’ascenseur) et commença à jouer du plumeau sur la démone, lui envoyant encore plus de poussière sur la figure.

Ach… Ch’est pache fachile dé faire lé ménache siche vouche bouchéche tout le temche…
Et puiche faut pache ralèche comme çache… L’uchine est très granche et donc ché peuche pas tout faiche en même temche…

Pharsatrap sortit une sorte de spray version nettoyant, dégraissant, aseptisant, javellisant, bien-odorant et en aspergeât le ventre de Narcolepsie pour tenter d’effacer les traces de sabots qu’elle avait sur ses fringues.

Ach… si ché trouvche lé connache qui laiche des traches dé pache partouche, ché lé fracache contre lé murche…

Mé ché pas dé cheveuches churche la langche…

Pharsatrap commença à tapoter le dos de Narcolepsie

Mais nonche, mais nonche… cha vache allèche… Tu veuches pachèche le balaiche avec moiche ?

Pharsatrap arrêta de tappoter le dos avec un grand sourire sur la figure… Un sourire genre je vais faire une connerie et ça va être drôle.

C’marrant, quand on’t’tape dan’l’dos, ç’fait d’là fumée…
Et là Pharsatrap lui envoya un grand coup dans le dos dégageant un épais nuage de poussière…


Arf… drôle

Il allait lui en foutre une autre quand Tarnotah entra. Il s’avisa qu’il était plus prudent de déguerpir, au moins pour un moment.

Tarnotah entra dans la salle au moment ou Pharsatrap allait mettre une taloche à une espèce de serpillère grisâtre dégageant un épais panache de poussière et d’où provenait un son sourd et régulier : Boum, Boum, Boum…

Le démon mis quelques minutes avant de reconnaître la dormeuse du Bégon. Il s’approcha avec un grand sourire :

Dis moi narco, t’as fait un bon p’tit somme la… bien récupéré ? Tu veux peut-être que je te serve quelque chose à boire pour te dérouiller de l’intérieur non ?

Ce fut Amélia qui fit son entrée, et chose totalement inhabituel elle passa par la porte, le visage et le corps cachés sous sa cape sombre et opaque.

-Et bien personnellement je ne dirais pas non Tarnotah, tu as été plus rapide que moi pour rentrer de la salle du trône.

Elle avança jusqu’au bar le visa las, enfin pour le peu qu’on pouvait déceler sur ses traits de marbre.
Amélia venait à peine de réaliser la présence de Narcolepsie, et son visage s’éclaira l’espace d’un instant.

-Si tous les BEGON se réveillent et reviennent au bercail tout n’est peut-être pas perdu.

Bercail… elle appuya sur le mot qu’elle n’avait pas l’habitude d’utiliser.

Tarnotah passait derrière le comptoir quand Amélia entra.

Plus rapide ? Je suis sorti juste après toi. Je pensai te retrouver sur le DH, mais non. Je me suis donc dit que tu viendrais assez prochainement ici.
Je crois qu’il va y avoir beaucoup à faire…

Tarnotah laissa sa phrase en suspend, comme perdu dans ses pensées.
Après un instant il émergea de ses réflexions et sortit trois verres et une bouteille de cognac.

Je crois que ce sera parfait ça.

Il servit un verre qu’il tendit à Amélia et un autre pour lui. Il se tourna ensuite vers Narcolepsie toujours occupée à jouer au métronome. Il lui présenta la bouteille :

Ça te va ça comme aspirine ?

Une conscience émergea, se précisa, fut ressentie fortement par tous ceux qui étaient présents. Une conscience comme on en voit peu, une âme étrange et inquiétante.
Elle approchait, emplissant tout autour d’elle d’une sorte de noirceur mentale, malsaine et effrayante, arrachant des frissons à tout ce qui avait un corps.

La conscience, l’âme, l’esprit ou tout ce qu’on voudra, évoluait dans les couloirs droit vers une porte, malgré les tournants elle ne s’éloignait pas de son objectif.

Elle s’arrêta devant le battant, le caressa de la main, recula un peu et lui assena un retentissant coup de pied. Elle entra dans la pièce, ne regarda même pas qui il y avait dedans et s’arrêta.

Elle leva soudain les yeux, fit un grand sourire et d’une voix enfantine, étrange dans ce corps d’adulte, elle dit ces paroles maléfiques :

-Je peux avoir un verre d’eau ?

hrp : Je suis une filleuuuuuuuhhhhhhh /hrp

hrp : m'en fou j'le sais pas et j'ai d'la poussière dans les yeux !! Niarf !! /hrp

[hrp]La pauvre tombé sur narco y a pas de pire torture[/hrp]

Mon beau…

Tarnotah secoua la tête amusé.

Pharsatrap, va me chercher dans le placard à balais un peu de white spirit, en espérant que Graucreux n’est pas tout bu… et ramène des sachets de mort au rat ! ça je sais au moins qu’il n’en aura pas pris, ça lui donne des flatulences !!!

Le diablotin partit en trainant les pieds.
Puis il se tourna vers Zariya, dévisageant la nouvelle venue.

Un verre d’eau… mais avec, juste de l’eau ? vous avez pas froid aux yeux dites moi ? ça va pas être un peu fort ? -gros sourire ironique-
Je me présente, Tarnotah, en quoi puis-je vous être util ?

Il laissa aux autres membres le soin de se présenter… ou de ne pas le faire. Il connaissait assez bien Amélia pour savoir qu’elle aimait souvent se faire le plus discrète possible.

Le diablotin était sortit de la salle en trainant des pieds.

White spirit… white spirit… com’s’j’avais une gueule d’bonniche moi…

Pharsatrap s’arrêta une seconde, baissa la tête pour voir comment il était fringué et…

Merde… j’m’suis bien fait eu sur’c’coup là !

Il enleva ses fripes et couru dans le placard aux balais. Là sur l’étagère il y avait tout plein de produit de nettoyage.

‘lors… od’javel, c’est pas ça… mir’xpresse m’chine spécial linge délicat… sur’ment pou’les vêt’ment d’la chef… carolin… Ha, v’là !!! white spirit… p’tain l’aut’ tache là presqu’tout bu ! Lé grave l’barge !!

Sékoissa arriva dans la salle

T’m’as appelé ?
Non…
J’chais pas Graucreux il m’appel t’jours l’barge alors… P’tant c’pas comm’ça qu’j’m’appel ! j’m’appel… heu… c’comment déjà ? heu…
Pauv’ Nyouk…
Heu non, c’pas comme ça non plus !

Paf… une fois encore le diablotin, con malgré lui, venait de se prendre une taloche de la part de son frère !

Bon, l’a presque plus d’sprit blanc… j’vais r’jouter un peu d’javel… ç’f’ra l’même chose !

Le diablotin mit dans la bouteille autant de white spirit que d’eau de javel, puis repartit avec son élixir et un torchon sur le bras. Derrière lui Sékoissa le suivait

Grocon ? non c’pas ça…
Têtaclaque ? Non, j’crois pas…
Cequecé ? heu… ha… pit’être ? … Heu… bah non ! j’suis sur qu’y’a piège !
…

Non loin de là, deux étages plus hauts se trouvaient des bureaux, une démone s’y était retranchée depuis plusieurs heures, parcourant les divers rapports internes et les divers journaux parus depuis son absence.
A moitié allongée sur la table, elle luttait pour ne pas s’endormir et baillait bruyamment de plus en plus souvent …

**Intéressant**
- Quoi donc ?
**L’âme qui vient d’entrer ici**
- Mmmh mmmh
**Tu l’as pas ressentie ?**
- Ce torchon occupe une dose considérable de ma concentration, alors ressentir autre chose que de l’ennui tu sais …
**Et bien sors de ta lecture une seconde s’il te plait**
- Oui maman

La démone releva la tête et regarda en l’air, style je compte les mouches, et s’adossa à sa chaise en s’étirant
- Ouais, pas mal c’est sur
**On descend**
- Pour ?
**Tu n’es pas curieuse ?**
- Mais c’est loin
**Delilah bon sang !!!!**
- C’est bon, c’est bon, on y va

Balbéro quitta le bureau, baillant tous les dix pas, se laissant glisser le long des rampes des escaliers et traînant les pieds le reste du temps. Elle tourna dans le couloir du bar lorsque la démone défonça la porte. Elle lui emboîta le pas sans guère plus d’un sourcillement devant l’état de la porte, en revanche, elle s’arrêta net, surprise par la voix et la question de la démone à l’aura si adorablement malsaine.

- Euuhhh …
**Terrifiant** rares étaient les fois où la voix dans sa tête se laissait à une touche d’ironie
- On a de l’eau ici ?

Balbéro, lunettes de vue sur le nez et crayon suspendu au dessus d’une oreille, entra alors discrètement, continuant sa discussion avec son autre elle puis prit place au bar jetant un coup d’œil discret à Narcolepsie rampant au sol.

- Bonsoir tout le monde.
Le truc le poussiéreux dans cette pièce c’est toi, alors j’sais pas, dessapes-toi.

Elle laissa faire chacun, observant sans expression ni réflexion le ballet des présents. elle se décida enfin à répondre à la question qu'on lui avait posé.

-Ce que vous pouvez faire pour moi ?
Me servir ce qu eje vous ai demandé, ce sera déjà pas mal.

Un verre d’eau apparu sur le comptoir, porté par les ombres d’Amélia.
Elles s’écartèrent du verre laissant une pellicule de givre à sa surface.

-j’espére que vous l’aimez bien fraîche.

Elle regardait Zariya en prononçant ces quelques mots, jusqu’à ce que le Blob saute sur Norcaleptie.
Un très léger sourire amusé s’afficha sur ses lèvres l’espace d’un instant.

-Et bien le Begon se réveille, dans tout les sens du terme, nous allons pouvoir faire les changements que nous devions faire il a déjà quelques mois.

Zariya se reçut toute l'eau sur la poitrine. Son fin t shirt blanc prenant une teinte... de peau, immédiatement.

Elle se retourna sur Narco et, dan sun réflexe, lui colla une droite mémorable avant de se retourner vers la serveuse.

-Je veux un verre d'eau, et un haut sec, dit-elle d'une vois bien moins enfantine.

Toujours très peu réactive, la démone se pencha vers ses pieds, et se remit à parler seule

- J’ai des talons aiguilles moi ?
**Toi, tu saurais même pas marcher avec**
- Bon, mes bottines l’ont pas autant choqué que l’autre fois alors … mon karma va pas s’en remettre

Tout en marmonnant avec elle-même, la démone suivit ce qui se passait autour, difficile de faire autrement même dans son état. Un demi sourire accompagna les frasques du Blob … demi sourire qui s’effaça en croisant la nouvelle venue et sa demande.
Balbéro passa de l’autre coté du bar, ouvrit le robinet du petit évier proche de Zariya et montra du doigts les verres posés non loin.

- C’est pas Hilton ici … les verres c’est là, l’eau ici … tu sais comment faire ?, alors fais.

Le verre d’eau … mouillé, le tee-shirt est mouillé. Branle-bas de combat, un diablotin jusque là sous une table à trafiquer on ne sait quoi avec les restes d’on ne sait qui, s’éveilla. Il se met à ramper sous les tables et les chaises en faisant tomber certaines, passe sous les jambes de Narcolepsie si obnubilé par le tee-shirt qu’il en oublia de saluer son grand allié sur le retour.
Il longe le comptoir, grimpe sur une chaise, saute sur un meuble non loin puis bondit à une extrémité du zinc … siffle la nouvelle venue, histoire de la détourner du reste, patronne, robinet et verre d’eau.

- Heyyy poupéééeee, mi amor … oublie tous ses démons has been. Je suis là !! Tu en rêvais, je vais le faire, je serrais ton haut … un mot, un signe et je remplace ce tee-shirt par mon corps torride

les tentacules de la savonette enlaçaient la succube, tant et si bien qu'elle finit par jeter son verre d'eau sur la nouvelle arrivée (la bizzare) ...

intrigué par cette situation, le blob fit glisser son oeil le long de sa masse gélatineuse et au moment où il regarda, sa vision s'obscurcit par le coup qu'il reçu en pleint visage (si il en avait eu un bien sûr).

sonné, il lacha son emprise du visage de Narco, s'affala sur le sol, reprenant l'esthétique forme de flaque de boue rose ...

durant ce temps il entendit "Casper" faire du gringue à la nouvelle (les hormones en feu des diablotins était un sujet interessant à étudier)

BLLLLLLUUUUUUULLLLLLPPPPPPP (bruit de Thalim qui se secout)

il se métamorphosa en Narco et s'approcha de l'exigente nouvelle venue, sa tête s'arrêtant à quelques centimetres du visage inconnu...

deux tentacules sortirent du coup de la pseudo-succube, le premier resta en suspend dans l'air, le deuxième s'allongea de manière à toucher le comptoir et le t-shirt ; en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, l'eau restée sur le comptoir et celle du t-shirt furent "aspirées" et quand le tentacule se retira, un verre plein trônait sur le comptoir.

désolé cyphus ... la diplomatie avant tout ...

il éclatat d'un rire bref et saccadé, et sans changement d'émotion il planta le premier tentacule dans l'épaule de la nouveauté ...

tu viens d'interrompre mes retrouvailles ... et ça ... (ressent la présence d'Amélia et se calme) ................ dis nous plutôt qui tu es et ce que tu fais ici la greluche !