rencontre de Marque et Marquante dans l'Ombra

Première partie : Les démons du passé.

Elle avait donnait ces dernières instructions, puis son blason de Mastor fut glisser au creux de la main de Delacroix.

-Pour Balbéro.

Elle disparu si rapidement…

Voilà… l’obscurité l’entourait, elle avait rejoint l’ombra, là où personne ne pouvait la retrouver. Pour certains c’était les limbes, pour les vampires, l’ombra, cet endroit que cet être pouvait manipuler à volonté et lui donner l’apparence qu’elle voulait.

Pourtant rien n’apparaissait autour de la jeune femme, c’était plus sombre que l’obscurité, elle ne vous entourait pas elle vous rongeait.
Amélia se mit à flotter dans ce qui ressemblait à ses ombres, retrouvant le calme avant de commencer, maintenant il fallait qu’elle trouve des réponses à des questions.

Ses membres étendus se replièrent sur eux même, puis elle se retrouva baignant dans une étrange gelée blanchâtre contenu dans un curieux œuf ou plutôt un cocon.
Une voix résonnait dans son esprit, quasiment la même que la sienne, posée, claire mais moins froide, si proche l’une de l’autre, et pour cause c’était celle de sa sœur.

**Je savais bien que tu viendrais me voir un jour.**

Mais Amélia resta sans lui répondre

**Tu refuses le dialogue, soit, ce sera un monologue…
Je vais te dire qui tu es et pourquoi tu en es arrivé là.
Amélia… tu ne sais probablement pas d’où tu viens, ni toi ni ton nom, ni pourquoi tu savais tant de choses à ta « naissance ».
Je suis une antédiluvienne, et je servais le Seigneur Ghul’tha, entièrement dévouée, et avait pour mission de protéger sa compagne Arzilia. Mon amant se nommait Mad et ma poignée d’amis étaient mes uniques frères d’armes du Fragh ainsi que de rares exceptions que j’avais finies par accepter de côtoyer.
Tout semblait parfait pourtant tout bascula…
Notre Seigneur fut prit d’un mal étrange, j’entrepris de le sauver, avec l’aide du Seigneur Argoth, du Seigneur Daëga et de son père le Seigneur Gilette qui détenait des informations.
J’avais deviné qu’Arzilia était gestante, je crois qu’elle n’a même pas eu le temps de l’annoncer à Guhl’Tha, elle fut prise de folie à son tour et était prête à mourir définitivement plutôt que de vivre ainsi… Cyanure était gestante elle aussi, cherchant à retrouver Mad pour lui prendre son épée, et tuer celui qui a petit feu la transformait en ange.
Que devais-je faire ?
Sauver Cyanure et prouver enfin à Mad que j’acceptais cette situation ?
Sauver Arzilia comme mon Seigneur me l’avait ordonné ?
Sauver Guhl’Tha, le Seigneur que je servais avec le plus grand des respects ?
En sauver UN voulais dire sacrifier les autres… et ça je ne pouvais m’y résigner… alors tu es apparu…
Une enfant d’environ 7 ans, à l’image de mon futur pouvoir d’ubiquité, un pouvoir qui est apparu bien trop tôt alors que je n’avais pas la puissance nécessaire pour le contrôler. Mais mon subconscient n’avait pas trouvé d’autre solution que me diviser pour mieux résoudre mes problèmes.

La suite tu la connais, on t’a demandé ton nom, et l’enfant que tu étais n’a su que trouver ou font de la doublure peu élaboré qu’une idée de ce qu’elle était une âme peut-être, Am’.
Le jour même cet enfant c’est gavé de sang, agressant tout d’abord des êtres vivants puis trouvant dans le bar assez de d’hémoglobine en bouteille pour se rassasier.
Pendant ce temps je ne pouvais que dormir…
Tu t’es enfermée dans un cocon tel que celui où tu te terres maintenant, et de ta propre initiative tu as parachevé ta transformation physique. De cette chrysalide est sorti une jeune femme, mais alors qu’elle aurait du avoir mes traits le sang qui n’était pas le mien l’ayant nourrit, tu étais différente, choisissant enfin un nom, Amélia…
Alors qu’à chacun de mes réveils tu disparaissais de la surface de la terre, tu prenais néant moins de plus en plus d’assurance, alors que je dormais pour reprendre des forces, tu me les pompais et prenais de plus en plus le dessus sur ma propre volonté.
Ta puissance grandissante m’a valu de m’endormir en pleine planque, violée et battue pendant le sommeil bien trop profond que tu m’imposais, puis une balle eu tôt fait de finir le travail.
Alors que je comprenais à peine ce qu’il se passait Mad voulait ta mort, mais tu as su trouver vers qui te tourner, Blodseng… comment aurait-il pu résister à ces yeux qui ne sont autres que les miens…
Il te fit le don du sang, et enfin notre lien fut rompu, ou presque…
Voilà ce que tu es Amélia…

Un instant déterminé de ma vie, une copie.**

-Une copie qui a réussi là où tu as échouée.

**Sache une chose Amélia, je porte en moi le malheur et qui conque me suivra souffrira, quiconque insistera mourra. J’entraine sur mon passage désolation, chaque faction que j’intègre disparaissant étrangement. Les CC, le Fragh, le Begon déjà une fois, l’antre, et dernièrement la Légion des Ames… J’ai pourtant essayé de m’en détacher mais il a fallu que tu l’entraines dans ta quête d’idéal.
Regarde ce que tu fais Amélia, tu n’as plus rien, tu sens le Begon disparaitre et tu t’en éloignes, Blod se détourne de toi, et tu as fait disparaitre la seule personne qui m’a donnait la force de me battre contre moi-même.
Je te hais petite sœur.**

-Que la souffrance de ton pseudo pathétique chagrin et ta haine te tienne en vie, j’ai comme dans l’idée que si l’une de nous deux disparait l’autre ne pourra que la suivre dans ce néant.
Je rajouterais très chère sœur que j’ai réussi là où tu as échoué, c’est toi qui te retrouve seule moi j’ai juste choisi un exil temporaire, mais merci de tous ses renseignements je comprends mieux contre qu’elle folie je dois régulièrement me battre.
J’en sais bien plus que tu ne penses…
Personnellement j’ai su évoluer, tu as abandonné le Begon, tu les as trahis, j’ai su être là pour eux, je n’ai aucune peur pour avancer et les faire avancer.

**Oui, tu as très bien su me copier petite sœur, tes idées étaient les miennes il y a quelques années de cela.
Ne comprends tu pas que tu refuses la hiérarchie par ce qu’inconsciemment tu recherches la grandeur d’un Seigneur disparu ?**

-Je ne cherche pas un Seigneur en particulier, je recherche son charisme et sa droiture, sa haine et sa folie, je ne recherche pas Guhl’Tha je recherche un Seigneur digne de ce nom.
Et tu en fais autant, jamais tu n’as encore servi quelqu’un.

**Mais je ne suis pas toi, tu es moi, ceci explique peut-être cela.
Et petit sœur… à ton avis suis-je bien là à te parler ou as-tu juste inventé cette petite conversation pour te plaire ?**

Deuxième partie : Entretient particulier de marque.




Le cocon disparu, Amélia se retrouvait debout sur une falaise, sa robe et ses cheveux battant au vent, droite face à un gouffre insondable.
Elle avait matérialisé un étrange décor où le danger la mort et la souffrance était présente pourtant rien ne ce voyait, tout n’était que sensation.
Puis des visages défilèrent, des Seigneurs… certain du passé qu’elle ne connaissait pas, et d’autres disparus il y a peu…
Elle s’adressa aux visages qui s’imposaient devant elle.

-Pourquoi ?

Vous, Seigneurs du passé et du présent qu’auriez vous fait à ma place, quoi dire pour que le prince Lucifer reconnaissent ses enfants, pour qu’il les écoute…
Qu’elle a été mon erreur ?

Les paroles traversèrent l’ombra atteignant l’esprit de ces seigneurs dans le monde où ils étaient.

C’était étrange, là tous en demi cercle autour d’elle, on aurait pu croire qu’elle était au centre d’un procès où elle jouait le rôle de l’accusé. On ne voyait que leur visage ou leur torse flottant que des fantômes à demi translucide.
Le premier à bouger fut celui de l’ancien Seigneur des tourments des antédiluviens, Daëga. Amélia ne connaissait pas son visage, elle ne le voyait que par les souvenirs hérités de sa sœur, beau, fin mais des traits peux dessinés, et des orbites étrangement vides.
La voix résonna autour d’Amélia, c’était bien celle de Daëga ayant traversé l’ombra, une voix qu’Amélia faisait remonter du gouffre face à elle.

-Tiens, on ne se connaît pas. Soit, je vois à peu près qui tu es, oui, une de ceux qui ont, opposé, leur point de vue au balayeur du palais infernal.

Fort bien, fort bien, c'est des gens comme toi qu'il faut ici, des remueurs de merde infernale, des préparateurs d'avenir.

Ce que tu aurais du faire ? Te la fermer bien entendu, te la fermer et attendre ton heure. Tu aurais du faire profil bas et attendre que Lucifer t'ait donné du pouvoir, tant de pouvoir. Alors ton opposition aurait eu du sens.

Tu as beaucoup à apprendre ma chère, veux-tu que je sois ton guide ?

[i]Amélia restait debout droite regardant Daëga sans bouger, et commença à lui répondre d’une voix monocorde et froide, une voix fatiguée.

-mais nous étions tous ensembles, tous d’une voix unique, regroupant la majorité des enfers, cela n’a-t-il aucune importance aux yeux de Lucifer ? Je ne recherchais pas le pouvoir si ce n’est celui des enfers…
Je me perds aujourd’hui.

Le spectre ovale s’approcha vivement d’Amélia, le visage de Daëga faisait 10 fois la taille de celui de la jeune vampire qui n’avait toujours pas bougé.

-Tu es trop utopiste pour une démone ma fille.

Lucifer est un débile congénital qui s'est pris dans sa toge au paradis. La seule chance contre lui est de le renverser, mais il est bien plus puissant que toi.

Tu aurais du attendre d'être toi même Seigneur Démon. Ca aurait bien fini par arriver, ils nomment n'importe qui.

Amélia inclina doucement la tête sur le coté, prête à lui répondre, mais une autre projection de Seigneur se mit à bouger, La tête de Dimmu Borgir qu’elle avait projeté dans l’espace avec ses cornes comme à l’époque de son apogée traversa celle de Daëga. Le souffle de ce mouvement brusque fit légèrement pencher Amélia en arrière. Les deux Têtes étaient maintenant cote à cote et Amélia s’apprêtait à écouter l’autre Seigneur.

Loin… très loin de là, la lave coulait. Une lave si fluide qu'elle semblait être la furie des Enfers. Rageusement elle faisait fondre tout ce qui se dressait sur son chemin. Seul un petit promontoire de roche résistait, il était tout juste assez grand pour qu'un démon de petite taille puisse s'y tenir. De loin on ne voyait qu'une ombre noire se détachait sur le fond flamboyant de la lave.
Le Mont du Désespoir tenait son nom du côté implacable des laves qui déferlaient sur ses pentes raides. Dimmu avait toujours aimé ce volcan. Depuis qu'il faisait partie du G.L.A.I.V.E. se volcan avait hanté ses rêves et ses cauchemars.

Aujourd'hui c'est là qu'il se tenait cerné de toute part. Il était pris au piège et pourtant se sentait infiniment plus libre qu'il ne l'avait jamais été.

Seigneur ? Oui il avait bel et bien était Seigneur. Mais aujourd'hui, il n'avait plus rien d'un Seigneur. Il était redevenu le jeune Dimmu qui était entré au Pendu, le jeune démon perdu et errant à la recherche d'un quelconque sens à donner à sa vie. Il était redevenu le démon que les anges avaient torturé à mort. Son visage couvert de cicatrices, sa main gauche remplacée par une lame d'un acier de mauvaise facture, tout comme son armure élimée et usée. Son casque à pointes cachant un crâne détruit, et son œil droit recouvert d’un attirail métallique qui masqué une orbite vide.

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Dimmu était redevenu lui même tout simplement. Et il lui était maintenant permis de contempler la lave s'en s'occuper de rien, sans penser à rien...

Mais dans ce néant de pensées une voix résonna. Une voix qui ne lui était pas inconnue. C’était Amélia... Etrange qu'il s'en souvienne... enfin étrange qu'il se souvienne de qui elle était alors qu'à l'époque ou il avait ce corps elle lui était inconnue... Mais il se souvenait de tout. Il savait tout maintenant, tout au moins tout ce qui avait pu se passer. Mais avait-il toutes les réponses pour autant ?

-Alors toi aussi...

Il se tenait toujours droit au milieu du fleuve de lave. Les tourbillons de magma déclenchaient des turbulences tout autour du démon. Un sourire étrange ornait le visage de Dimmu. Un sourire qu'il n'avait jamais eut dans ce corps.

-Es-tu si sûre d'avoir fait une erreur ?

Il remit son manteau de toile lourde sur son épaule.

-Une erreur implique qu'il y'a eu un échec...
Es-tu si sure de ton échec ?

Le regard de Dimmu était plongé sur un tourbillon qui sans cesse disparaissait et se reformait. Il l'observait comme si la réponse ultime viendrait de là.

-Je me souviens... oui, je me souviens maintenant.
C'est le Prince qui a mis fin à mes jours...
Et pourtant je suis convaincu que je n'ai pas fait d'erreur, ou tout au moins pas celle là.
Qui sait ce que tout ce que nous avons fait donnera ?
Le sait tu, Amelia ?

Amélia ne cillait pas, elle projetait toujours le même visage de Dimmu Borgir, alors que très loin de là rien n’était ainsi.

-Tous unis nous étions, et incompris nous fîmes.
Comment peut-on refouler ainsi la voix d’une grande partie de son peuple ?
Je ne sais pas quels conséquences auront ces évènements, quels sont nos tords, nos raisons, j’en viens à douter du futur, je ne pourrais servir les Seigneurs actuels.
Mes frères ont cru en notre voix et regardez où je les ai mené…
Vous qui connaissez mieux que personne le comportement des Inferniet, comment Lucifer à pu accepter de recevoir ce démon sous la recommandation d’Azael ? Et finir par le nommer Seigneur.

Comment peut-on se relever d’autant d’incompréhension de son propre Prince ?

La jeune glissa son regard d’un visage à l’autre, puis s’arrêta à Daëga.

-Vos propos de la part d’un Seigneur me surprennent et je suis toujours en interrogation.
Seigneur Démon… je n’ai pas entamé cette action dans ce sens, je voulais juste nous réunir… Je ne saurais expliquer ce besoin pourtant je le sais, beaucoup sont différents, mais unis par la haine, pour la grandeur des enfers, cela serait donc impossible ? Suis-je un « n’importe qui », qui devrait disparaitre ? Laisser les enfers se perdre ?
Je suis listée Renégat… comme mes frères… Renégat pour avoir voulu servir Lucifer.

Un buste se mit à bouger dans la ligne des Seigneurs qui ne s’étaient pas encore manifestés. C’était le Seigneur Gormoth.
Chacun d’eux parlait sans entendre les paroles des autres, pour eux ce n’était qu’un dialogue à deux, alors qu’Amélia jonglait avec les discutions.
La voix de l’ex Seigneur de la guerre emplissait à son tour tout l’espace sombre autour de la jeune femme.

-Comment veux-tu faire voir à un aveugle ? Comment veux-tu faire entendre à un sourd ? Comment veux-tu faire parler un muet ?

Ton erreur est peut-être de ne pas avoir compris que certaines choses sont immuables... que le "bien" combattra toujours le "mal"... Que malgré la déroute des Enfers et la folie de Lucifer, les Enfers resteront à jamais les Enfers dans un monde qu'il faudra accepter...

C'est la sagesse de l'ancien Seigneur qui parle et non la fougue du démon actuel que je suis...

Cependant veux-tu encore faire partie de ces Enfers là ? Moi je ne crois pas...


Un autre Seigneur entra en scène, celui qui avait remplacé Gormoth, elle avait servi les deux Seigneurs, mais un peu plus longtemps l’ancien Seigneur du Carnage.
La projection de son image était presque complète il s’avança vers elle, les autres projections spectrales reculant à leur place d’origine.

Je comprends vos doutes dame Amélia. Azael peut paraître très impulsif, mais je pense que vous comprenez que les enfers doivent se durcir. Trop d'anges ont envahi l'esprit de nos démons. Le doute, la faiblesse, les paroles ne doivent plus faire parti de nos habitudes, seul les actes, la force, doivent nous faire avancer.
Lucifer a eu sa période de doute, j'étais déçue par sa non présence, mais je sens qu'il revient à lui. Aller vous faire pardonner Dame Amélia, vous comprendrez qu'il en va pour le bien des enfers. Il est dur d'avouer ses erreurs, mais c'est comme ceci qu'on avance. Azael a ses tords j'en conviens, mais il travaille pour nous, pour Lucifer, sinon je me serai déjà rebellé contre lui. Je n'ai pas la prétention de tout savoir et d'avoir toujours raison, mais en tant qu'ancien seigneur, je sais que mon frère Azael fait avancer les choses. Allez le voir, mettez les choses au clair, il saura aussi reconnaître les erreurs qu'il aura pu commettre.

Je dois vous laissez dame Amélia, soyez fier du pentacle et de notre Prince, ils reviennent j'en suis certain...

[i]L’image du Seigneur salua Amélia et par respect mutuel Amélia en fit de même sur son promontoire qui devenait instable, pourtant ni l’un ni l’autre ne pouvaient se voir.
L’espace d’un instant le silence se fit, puis des cliquetis de roches résonnèrent fortement. Sous ses pieds nus la roche sombre et coupante s’effritait, chaque morceau ricochait sur les parois de la falaise pour s’évanouir dans un puis sans font.

Nihilia était en Enfers, elle y avait amené ses suivants dans le but de parfaire leur formation.

Un étrange picotement au niveau se sa nuque la poussa à s'extraire à contre cœur des bras de son compagnon et à s'éloigner un peu de lui.

Assise sur un rocher de lave encore fumant elle entendit le message d'Amélia.

Un sourira triste se glissa sur le visage de la succube.

-Que faire ma chère Amélia... Que faire?

C'est une question qui nous hante tous.... Et dont aucun de nous n'a la réponse.
Nous ne savons pas.... Nous ne savons pas ce que veut le Prince, nous ne savons pas ce qu'il attend réellement de ses enfants.

Son comportement est d'une logique qui m'échappe, même si sa volonté de réunir les Enfers ne fait aucun doute, il y a matière à en avoir quant à la façon dont il s'y prend.

Tu n'as pas fait d'erreur à ma connaissance. Le Prince si, jamais il n'aurait dû aller jusqu'à se mettre à dos les factions majeures.
Il manque cruellement de tempérance et il finira par en souffrir.

Si seulement je savais que faire ma toute belle, si seulement... Je ne serai certainement pas entrain d'errer en Enfer.

La succube poussa un soupir et descendit de son rocher.... La vie politique de son royaume lui semblait si lointaine maintenant....

Amélia n’avait pas encore répondu à certains elle réfléchissait quand un dernier Seigneur intervint, blanche comme au premier jour, plus lumineux que les autres Seigneur. Dans son esprit Suprême restait toujours angélique malgré son statut, malgré leur conviction antihumaine si proche.

D'abord surprise par cette soudaine intrusion en son esprit, Suprême reconnut rapidement la voix d'Amelia.

-Ton erreur Amelia ? Pourquoi utiliser de tels mots... Vous vous égarez ma belle. Ne prenez pas tout à votre charge, vous n'êtes pas la seule à avoir eu de telles revendications.

Il y a donc aussi à réfléchir de notre côté. Si vous n'avez pas su voir les demandes de Lucifer c'est que quelque part, elles n'ont pas été dispensées de la bonne façon.

Mais sachez qu'aujourd'hui, je suis prête, tout autant que mes confrères à vous écouter, à vous aider. Du moins j'espère qu'ils le seront...

Parlez moi, je vous écoute, quand bien même je le sais, vous ne me portez pas dans votre cœur.

Le nouveau Seigneur débloqua en un instant son mutisme apparent, et Amélia diffusa à nouveau ses pensées jusqu’à la jeune femme.

-Vous êtes prêtes ? Vous et les autres ? Quels autres ? L’avez-vous été quand nous avons tous offert notre aide au Prince ? Lapidé ou incompris… et par vous tout simplement ignoré car nous ne pouvions pas encore servir vos dessins ? Aujourd’hui vous êtes donc prête à écouter une Renégat…
Quoi penser de tout cela… C’était pourtant un Seigneur et un autre ancien Seigneur qui accompagnait cette voix unique. Ne trouvez vous pas qu’il y a eu beaucoup de gâchis ?
Oui tant de questions… Je cherche une raison pour pouvoir continuer, ne pas être dégouttée de vos actes à tous, trouver encore une espèce de fois envers les enfers, celle que vous nous avez obligé à abandonner…
Je cherche encore et je peine à trouver.
Mes convictions sont infernales et pourtant vous les avez balayées.

Amélia l’aurait bien représentait plus petite, la rendant insignifiante et pourtant elle restait là dans son halo pâle de lumière blafarde, à lui répondre encore, sa voix différente des autres Seigneurs résonnant sur la roche, qui s’effritait alors un peu plus. Maintenant une partie des pieds de la jeune femme étaient dans le vide, et pourtant elle ne reculait pas pour assurer sa stabilité, image de son entêtement fasse à son incompréhension.

- Mh, que n'avez vous pas compris dans mes mots ? Si je vous dis être prête à vous répondre, ne vous formalisez donc pas sur ma condition ou la votre. Parlez simplement.

En quoi avais-je à être présente au moment de votre rébellion ? Je considère que tout le monde à droit à la parole; tout comme au silence. Vous souhaitiez vous exprimer, fort bien, mais en quoi avais-je à m'en mêler ?

Ce que je pense des actes d'Azael ne regarde que moi, ce que je pense des actes de mon ancien confrère ne regarde que moi aussi.

Vous êtes dégoutée par nos actes ? Mais croyez vous être parfaits dans tous vos actes, démons ? Croyez moi, Amelia, j'ai été plus que déçue de découvrir ce qu'était vraiment le BEGON. Je m'attendais à trouver un groupe spécialisé, je ne rencontre que des démons portant un blason. Aucune conviction, aucun suivi dans leurs idées.

Croyez moi, je regrette parfois mes Inquisiteurs.

A moins que j'arrive à retrouver cette ... flamme, si je puis me permettre ce mot en ces lieux.
Vos convictions ne sont pas balayées, vous êtes simplement perdue et avez besoin de retrouver celui ou celle qui guidera vos pas.

La roche céda d’un seul coup son pied gauche mais elle s’emblait tenir encore, toujours digne toujours droite.

-Je ne vous autorise pas à juger nos actes passés alors que vous n’étiez qu’angélique alors, je ne vous autorise pas à juger nos actes présent car à nos cotés vous ne vous battez pas.
Vous haïssez les humains pour votre propre intérêt, nous avons combattu au nom de Lucifer, détruit et rendu démoniaque Horodes au nom de Prince.
Nos victoires étaient notre, mais nous avons choisis de les lui dédier, comme ce jour si particulier de la bête où tous nous avons encore fait coulé le sang de nos victimes passées en son nom.
Du plaisir personnel nous en avons retiré, nous ne détruisons pas les humains par simple servitude envers les enfers. Nous le faisons par plaisir, plaisir du don de la souffrance, plaisir du combat, plaisir du palet. Mais nous avons partagés nos victoires en son nom.
Si vous regrettez tant vos anges vous savez ce qu’il vous reste à faire, je ne pense pas en apprendre plus sur la souffrance humaine à vos cotés, je me trompe peut-être, là ce sera peut-être à vous de me le prouver.

Ses mots devenaient tranchant mais elle restait toujours aussi impassible et sa voix n’avait pas changée, calme et froide. Elle avait à peine fit que l’ombre de Daëga s’avança à nouveau, si peu dessiné fasse à Suprême.

-Quelle importance la liste, quelle importance ?

Vous servez la haine, ne soyez pas aussi réductrice, vous servez les émotions. S'il le pouvait, Dieu se passerait de l'amour, l'amour est notre territoire, comme la haine, la douceur comme la douleur.

Tout ce qui pousse l'humain à cesser de penser en toute logique est un pas vers le chaos, un pas vers nous, pensez y.

En clair, démone, si vous faites appel à vos émotions vous servez les Enfers.

Mais vos maîtres ne peuvent le comprendre et je ne vous aide pas beaucoup.

Lucifer semble revenu plus fort que jamais, et il part quelques jours vers ce qu'il appelle les profondeurs infernales, peut être un moyen de se purifier, si ce mot peut avoir un sens en Enfer.

Attendez son retour, il n'a pas demandé à ses bouchers d'attendre sans raison, il espère vous ramener, en tout cas certains d'entre vous. Nommer Vagnar receveur de vos promesses d'allégeance, et je dis bien promesses d'allégeance, pas allégeance tout court, lui a sans doute servi à ne pas perdre la face en partant sans agir.

N'oubliez pas qu'il vient de mettre un arrêt définitif aux ambitions d'hégémonie d'Azael en validant Suprême pour la première fois de façon explicite et en l'écartant pour ce qui est de cette histoire d'allégeance.

Attendez le, osez lui jurer allégeance à lui et à lui seul, voici mon conseil. Une fois cela fait, laissez Azael vous regarder de près un moment et continuez à agir comme vous l'entendez, évitez juste de pousser un Seigneur dans ses derniers retranchements sans en avoir un autre de votre côté, c'est le b-a ba de la réussite.

-Contrairement à certains Démons et Seigneurs qui refusent les émotions pour les juger de nature humaines, j’apprécie de les ressentir et de savoir les utiliser au mieux de mes dessins, elles sont toutes si proches et complémentaires, je suis pourtant réfractaires à certaines comme la compassion.
Aujourd’hui cela fait plusieurs jours que je suis parti, m’écartant pour le moment de toute politique cherchant juste des réponses, savoir si revenir est encore une chose qui puisse avoir de l’importance.
Vagnar Seigneur et receveur de nos promesses… Si ce n’est pas une plaisanterie de très mauvais goût c’est au moins une recherche de militarisation de masse, nous étions tous remplaçable comme Vagnar l’avait si bien annoncé. Que Lucifer prenne les Hurleurs comme garde personnelle et nous tomberont encore un peu plus bas, mais rien ne m’étonnerait plus.
Si je dois m’adresser à Lucifer même si ce doit être la dernière chose que je fasse dans ce monde, ce sera face à face. Trois Seigneurs pour lesquels je ne lèverais pas le petit doigt actuelement, ils n’ont que faire de ce peuple, juste leur ambition personnelle, c’est l’exemple que l’on veut nous montrer ? C’est cela que nous devons suivre ?
On cri « au ralliement pour des enfers fortes » et comme réponse… toujours aucune réponse, aujourd’hui vous me dites que cela va bientôt changer.
Oui, ma conviction reste entière pour les enfers, je ne saurais m’en détourner, en servant les enfers je sers Lucifer, et ne désire le faire en aucun autre nom.

Alors il me faut juste trouver la petite chose qui me redonne l’envie… mais laquelle ?

-Si je savais comment éveiller les Démons, Amélia, comment les pousser à l'union, au moins temporaire, pour la victoire, la moins temporaire possible, j'aurais déjà abattu le pouvoir de Lucifer.

La face de la jeune femme sourit, un étrange sourire et ses yeux non présentant qui semblait la souder…
Amélia glissa son regard sur la grosse tête sombre de Dimmu Borgir qui avança à nouveau, bousculant les autres démons, les deux autres spectres se dématérialisant alors en brume blanchâtre pour reprendre leur visage non loin de là.
L’inconscient de la jeune donnait ainsi beaucoup d’importance à chaque parole, de chaque Seigneur.

Loin de là une bombe de lave explosa à quelques mètres de Dimmu. Il bougea sa tête ornée de son casque à pointe des quelques centimètres nécessaire pour qu'il ne soit pas brûlé.

-J'ai bien peur qu'avec le nouveau regard qui m'ai offert nous ayons peut-être pris le problème du mauvais côté...
Tu parles de peuple... mais il n'y a pas de peuple en Enfer... le Prince n'a pas de peuple, tout au plus des sujets. Différence dans les termes ? Oui, mais une différence qui a ses implications.

Tu pourrais dire que je retourne ma veste... que m'importe... que nous importe, là où nous sommes, nos opinions ont encore moins de poids.
Non, je ne retourne pas ma veste, mais nous avons voulu faire comprendre quelque chose au Prince. Aujourd'hui je m'interroge...

Il plongea sa lame gauche dans la lave, et en ressortit un peu de magma. L'observant un instant refroidir en noircissant, il reprit la parole.

-Peut-être aurions nous du essayer de comprendre plus tôt que le Prince était inflexible et je ne changerais pas sa manière de voire. Le Prince est les Enfers, et c'est à lui de nous montrer ce qu'ils sont.

J'imagine mal un humain remettre en cause son roi... alors nous...

Il saisit la pierre noire encore brûlante dans sa main droite au griffes d'aciers, et l'écrasa pour qu'elle s'effrite avec une difficulté qui le surprit un peu.

-J'aurais du agir seul... j'aurais du agir dans l'ombre...

Il releva la tête, cessant de regarder sa "main".

-Peut-être faudra-t-il que les démons se posent d'avantages de questions sur que sont les Enfers que notre Prince veut...

Mais je n'ai pas les réponses, tout au plus je peux poser des questions pour argumenter la discussion.
Et je suis bien loin de ce monde désormais...

Dimmu posa les genoux à terre, s'assit en tailleur. Tout était si calme ici, seul la lave autour donné vie à cette endroit.

-Si je suis aujourd’hui fasse à ce gouffre c’est aussi par ce que trop de questions me hantent.
Je me suis posée la même question que vous, l’espace d’un instant.
J’aurais du demander audience aller lui parler seule… Mais c’est bien en salle du trône que j’ai entamé ce discourt, que chacune de mes paroles a été mal interprétée, détournée puis enfin utilisée par Azael alors que déjà j’étais rejetée il m’accusée de lâcheté. Lucifer voit tout, Lucifer entend tout dans sa demeure, comment pourrait-il alors nous accusé de ne pas être allé lui parler ? Il ne pouvait que savoir.
C’est sur cette période étrange que je m’interroge…

Mais ce qui est fait et fait…
Aujourd’hui j’ai écho de changement, le prince reviendrait plus puissant, que les enfers en ressortent grandit alors…
J’y cherche toujours ma place.

Troisième partie : Entretient particulier marquant.


Amélia regardait autour d’elle, l’espace changeait, d’abord le sol, sous ses pieds les roches qui lui avaient entaillé les pieds étaient remplacée par un doux manteau d’herbe fraichement coupé, le vert grignotant le noir petit à petit.
Puis des fleurs apparurent, des balançoires qui oscillaient seules avec élan dans un grincement répétitif. Des jeux d’enfant qui s’emblait être mu d’une vie propre, des tables et des bancs de bois. Puis sur les tables de la nourriture, et tout le matériel nécessaire à un piquenique.
Puis apparu dans ce spectacle fantomatique, cet espace abandonné par la vie, des cris et des rires d’enfants, des parents qui les réprimandaient ou les cajolait de petit bobo sans importance.
Amélia avança d’un pas, marchant maintenant sur une nappe étendu sur le gazon, tout était bien la elle le sentait sous ses pieds.
Enfin tout à coup ils apparurent… les humains…
Elle se retrouvait dans un jardin public en pleine journée d’été, où le soleil brillait haut dans un ciel d’un bleu pure.

Amélia eu pour la première fois une réaction de colère, ses iris s’assombrirent et un léger rictus apparu sur son visage de porcelaine.
Une jeune femme blonde apparu dans ce décor trop humain pour la vampire, jean chemise blanche, les pieds nues elle aussi.

**Qu’est ce qu’il y a tu n’aimes pas ?**
-C’est impossible tu ne peux pas manipuler l’ombra.

Amélia balaya une partie de ce spectacle trop parfait pour laisser sur les balançoires des enfants tout à coup malade se dégradant à vu d’œil hurlant en tendant des mains qui peinaient à se lever vers leurs parents pétrifier par le froid de ses ombres.
Mais quelques secondes plus tard tout était à nouveau paradisiaque.

**teuh teuh teuh **
-arrête ça !
**arrête quoi ? Tu t’en fous de toute façon non ? Tu désires bien sauter dans le gouffre, désires-tu que je te remets sur ton petit promontoire ?**
-je n’ai pas choisi de disparaitre, de toute façon tu n’as pas ma capacité de manipuler l’ombra.

La tête blonde bascula en arrière et un rire franc et cristallin éclata dans l’air.

**N’en soit pas si sûr petite sœur, la preuve...**

Elle pivota sur elle-même montrant du plat de la main le décor qu’elle avait planté autour d’elle.
De son coté Amélia prit la tête d’un jeune homme entre ses deux mains et l’écrasa en déployant toutes ces forces, pénétrant d’abord la chair puis les os, les déformant jusqu’à la rupture. Dans ses mains des restent de cervelle, de peau, d’humeur vitré des globes oculaires qui n’avaient pas résistés à la pression ; elle porta cette main délicieusement souillée à sa bouche et levant ses lèvres sur ces petits poignard d’ivoire elle lécha le plat de sa main en défiant sa sœur.
Nec éclata à nouveau d’un rire mental.

**Alors comme ça je vais pouvoir reprendre ta place et tout ce qu’il y a avec**
-Ne t’approche pas d’eux !

Son visage si doux habituellement se déformait sous la colère, ses traits fins laissaient place à un rictus plus démoniaque, plus vampire dans ses bas instincts.

**Et tu t’interroges sur ce qui te retient à ce monde ? Tu sais j’ai réalisé quelque chose…
Quand la déesse vampire Nemerdeth m’a attaquée c’était pour attirer Blodseng, et elle savait pertinemment qui tu suivrais et ainsi elle se débarrassait de nous deux.
Ceci dit ton cœur avait l’air de plus l’intéresser que le mien, il est vrai que nos prétention pour Blod ne sont pas les mêmes et qu’Heroneus avait apparemment bien négocié ma libération de la mort.
Alors voilà, depuis mon retour de cette petite mésaventure, j’ai perdu quelque chose qui met chére.
J’ai aussi apprit par le plus grand des hasards à venir vagabonder dans ton esprit, il n’y a pas de raisons que ce soit à sens unique n’est-il pas ? Et quand j’ai pu te suivre dans l’ombra par l’intermédiaire de ton esprit j’ai réalisé que je pouvais moi aussi le manipuler à volonté.
Je réponds a ta petite interrogation et je prendrais mon prix avant de partir.**

Amélia bondit sur Nec mais cette dernière esquiva avec la même rapidité, là ou Amélia atterrissait tout mourait autour d’elle laissant juste une couche de givre blanc qui donnait un aspect d’immortalité statique.

**Tu aimes tuer les humains. Tu haines faire souffrir. Tu aimes tes frères d’armes.
Voilà t’es trois raisons Amélia.
Oui Azael c’est royalement foutu de vous tous, il doit encore en rire en place publique aujourd’hui que vous devez porter allégeance à Lucifer par l’intermédiaire de Vagnar, vous agenouiller, hum… grandiose.
Mais que peux-tu y faire ? Tu sais très bien que Karlh finira par être Seigneur démon, Lucifer l’a presque supplié il y a peu non ?
Vous avez les mêmes idéologies mais pas la même façon de les appliquer. Il est largement beaucoup plus intéressant que toi pour les enfers, imagine le Cerbere et l’école, tu ne fais pas le poids.**

-tais-toi !

**je me tais depuis trop bien longtemps Amélia, si tu désires servir les enfers actuelles pas moi ! J’ai perdu la voix depuis trop longtemps par ta faute, tu devrais faire ce qu’on t’as conseillé, allé te faire pardonner, discuter avec Azael, servir Suprême tien.**

Amélia décocha une gifle magistrale à Nec ses chevant blond venant se coller dans la plait sanguinolente faire par les ongles acérés de la vampire.

-Je n’ai rien à dire à Vagnar ! J’ai toujours servi les enfers ! Rien n’a changé !

Le ton d’Amélia avait changé, elle se laissait envahir par la colère. Nec se transforma en loup et d’un bon elle arracha chair et tendons de la main qui venait de la frapper. La gueule blanche ensanglantée elle tournait autour d’Amélia l’échine levée et tout croc dehors, sa queue touffu avait prit un angle cassé typique aux loups qui se battaient.

**Et tu choisis aujourd’hui de mourir ici plutôt que de t’occuper des tiens**

Les ombres de la jeune femme grondaient autour d’elle, venant à leur tour agresser le loup fasse à elle, chaque coup portait laisser un sillon rouge dans la blancheur immaculée de l’épais manteau de fourrure.

-Non je vais les retrouver et leur offrir un manchon.

Le loup ne pouvant esquivait plus longtemps chaque attaque bondit à nouveau gueule grande ouvert sur le visage de porcelaine qu’Amélia protégea de sa main encore valide, les deux corps tombèrent au sol.
Les crocs se refermaient sur les os fins, comme des tenailles hydrauliques, augmentant toujours un peu plus leur pression, faisant craquer les os en un bruit sourd.

**Tu as eu tord de me provoquer, jamais Lucifer entendra tes paroles d’allégeances**
-Il sait déjà que je n’ai jamais desservi les enfers, je n’obéirais pas à un Seigneur qui me traitre comme une moins que rien, mais si je sers les enfers je sers Lucifer, rien de plus rien de moins, qu’importe les mots que… aaarrggg

Les membres arrières du loup se transformèrent en pattes bestiales et puissantes, mi-féline mi-monstre, venant asséner de violents coups saccadés sur le ventre et le haut des cuisses d’Amélia, les ombres répliquaient en transperçant les poumons.
Nul doute physiquement Nec était beaucoup plus puissante que sa jeune sœur, mais cette dernière avait la rage de vaincre, trop de chemin parcouru pour se laisser tuer maintenant.

Les deux corps saignaient de plus en plus, mutilés de coups portés de part et d’autres, la gueule du loup cherchait la gorge de la vampire et fini par la trouver.
Les crocs faisaient à nouveau office de tenaille.

**je vais te prendre ce … que j’ai perdu par ta faute,.. tu… tu vas **

Amélia n’avait plus qu’une solution se dématérialiser, et elle au moment exacte où elle commença, le corps du loup la traversa, gorge contre gorge, esprit contre esprit.
La jeune vampire se redressa prête à asséner les derniers coups au corps du loup, elle leva les mains complètement estropiée, dirigeant ses ombres contre sa sœur, elle ouvrit la bouche pour lui faire ses adieux, mais aucun son ne voulait sortir, elle porta l’avant bras gauche à sa gorge d’où le sang giclait.
De colère ses ombres s’abattirent avec rage sur le corps du loup.

Un dernier hurlement, non en fait c’était le premier depuis bien longtemps que le loup fit résonner dans l’ombra. Il disparu…
Amélia n’était pas sur de l’avoir tué, elle avait du se déconnecter de son esprit, tout le décor avait disparu, déjà pendant la bagarre l’ombra n’était que jeu de lumière, maintenant c’était à nouveau le noir complet.
Amélia devait retrouver Blodseng elle devait retrouver les begons, elle devait empêcher Nec que détruire le begon, elle devait…

(suite directe au rp de Lucifer sur le FM)


Une grosse tâche noire d’ombre apparu en plein milieu de la foule, prenant les traits d’Amélia.
Mais aujourd’hui ce n’était la grande jeune femme digne et droite qui était là.
Elle avait les vêtements en lambeau ne laissant voir que des plaies béantes où un sang sombre s’échappait, autour de son cou mutilé un médaillon pulsait d’une lumière d’un rouge sombre.
La fasse en partie meurtrie cherchait du regard un loup ou une succube blessée, elle aperçu dans ses mouvements saccadés les Seigneurs et au milieu d’eux Lucifer.
Amélia se fraya un chemin, poussant les aveugles de ses avants bras, elle marcha ainsi d’un pas incertain jusqu’à l’estrade.
Son regarde bouillant d’une colère sombre ne l’avait pas quitté depuis leur bagarre, il se posa sur Azael sans s’attarder puis les autres seigneurs, un regard fou de rage et perdu, les maculant de sang en s’appuyant pour se rattraper et arriver enfin devant Lucifer.

C’était une plaie vivante qui se présenta devant le Prince. Voilà elle y était maintenant, chaque respiration rendu difficile par sa gorge en lambeau la vidait un peu plus de son sang, elle ne pouvait plus parler, pas réellement certaine que ce soit le prix dont parlait Nec mais plutôt dû à son état.
Elle allait s’adresser à lui par la pensée, quand elle se confronta à un mur.
Refusait-il qu’il lui parle ? Sa respiration s’accéléra, elle essaya à nouveau, puis sur Suprême, puis Karlh, puis essaya de communiquer avec Blodseng mais rien ne sortait.
Amélia ne se démonta pas, de ses mains qui n’étaient que chaire sanguinolente elle dirigea les mains du Prince vers son crâne, elle restait debout malgré son manque de force.
Ses yeux n’étaient plus que billes d’obsidienne sur lit de sang, fixant le Prince sans ciller.
Elle fit le lien et vida son esprit des derniers jours qu’elle avait passés loin de ce monde réel, c’était étrange, tout défilait à une vitesse vertigineuse, désir de passer son message ou puissance du Prince, elle ne cherchait pas à savoir mais tous ses souvenirs qu’elle transmettait lui étaient arrachés avec violence lui donnant l’impression que son cerveau allait exploser. Pourtant elle restait droite les yeux dures perdu dans la direction du Prince, les lambeaux de mains tenaient celles de Lucifer la maintenait debout.