Le passage...

Intro :

Tout le monde avait vu Amélia mourir aux pieds de Lucifer, rendue à l’état de momie par une trop grosse perte de sang à la suite d’un combat des plus violents.
Elle avait reprit vie de par sa condition de démon, mais son état physique était toujours le même, la vampire manquait de sang. Quand Karlh s’est présenté au BEGON avec une liste d’obligations à remplir pour redevenir LI :
-Lui prêter allégeance en public, renouveler l’allégeance à Lucifer
-demander publiquement une mise à l’épreuve à Karlh, pour prouver l’allégeance.
-fermer nos bouches face à Azael, porter une muselière !
Alors qu’Amélia n’était plus chef de sa faction, sa réponse n’en fut pas moins directe, il était hors de question que le BEGON, faction majeure qui avait toujours œuvré pour les enfers soit ridiculisé en publique et mis au rang de chiens des enfers ! De chiens d’Azael !
Comment Karlh pouvait-il imaginer un instant qu’ils auraient accepté, comment avait-il accepté ce que encore une fois Azael avait réussi à imposer, c’était bien pour cela que la rébellion avait commencé, tout cela devait changer.

L’état physique déplorable d’Amélia l’obligea à rejoindre à nouveau l’ombra… à partir ce moment plus rien du monde extérieur ne l’atteignait.

L'Ombra :

Amélia se retrouvait à nouveau dans l’Ombra.
Cette espace que certains vampires affectionnaient dans leur retraite réparatrice. Là où le temps du monde extérieur ne représentait rien, un jour était un mois, un mois une seconde, là où le désert pouvait être océan, un grain de sable un monde tout vivant, le jour la nuit, l’espace et le temps malléables au gré de ses pensées affinées.
La jeune femme avait entrainé avec elle deux humains, pas qu’elle ne pouvait pas en faire apparaitre dans l’ombra, mais elle n’était pas vraiment persuadée que leur sang serait aussi bénéfique que celui de vrais humains.
Elle les avait fait disparaitre, et s’était mise à marcher sur un chemin de pierre qui s’ouvrait devant elle à chacun de ses pas.
La pierre… Brute de taille, parfois coupante, celle qui érode coupe et ronge, mais elle ne pouvait saigner pour l’avoir déjà trop fait.

Sa longue et interminable marche l’avait amenée à une étrange arène où tout bascula, elle tourna sur elle-même et un humain venait de se matérialiser, une envie une pensée.

Les faire apparaitre un à un, les attraper et les vider de leur sang.
Un… puis deux… puis trois…
Sans aucune espèce de sensualité, sans retenue ni plaisir, si ce n’est celui de pénétrer leur chair violemment et de les vider de leur sang goulûment.
Elle ne prenait même pas soin de les assécher complètement. Le plus gros une fois absorbé Amélia ne faisait aucun effort pour aspirer leur sang.
Les corps étaient balancés sans ménagement en tas, qu’ils soient en vie ou morts quelle importance…
L’empressement, la fièvre, la rage la gagnaient.
A chaque fois qu’elle relâchait un corps, ses crocs se retiraient en laissant du sang gicler par saccades, venant souiller sa figure et ses vêtements, la rendant encore plus bestiale et vorace.

Ses yeux, depuis qu’ils s’étaient figé dans la mort n’avaient pas changés, iris et pupille n’étaient qu’un seul unique gouffre sombre insondable, alors que le reste du globe n’était qu’une mare de sang.
Au rythme de ses proies bues, elle se gorgeait telle une éponge, sa peau de parchemin flétrie, telle une momie, se détendait, pour finir par reprendre son volume d’antan. Cependant le dessin de chaque craquelure s’était inscrit dans les chairs, et la peau de la poupée ressemblait à un œuf dur choqué de toute part.

C’était le vingtième corps ou le vingt et unième qu’elle balançait sans vergogne que les ombres finissaient en faisant éclater le cœur ou les poumons. Celui-ci elle ne l’avait presque pas entamé, juste sauvagement égorgé comme un animal enragé.

Elle dressa ses mains face à elle, les tournant sur elles-mêmes, doigts tendus, vérifiant que le sang ingurgité avait enfin redonné à sa peau son aspect lisse.
Elle pouvait à nouveau cligner ses paupières, rendant plus brillantes les billes d’obsidienne qu’elle lubrifiait.
Ses yeux perdaient à peine de leur éclat de jais pour un des reflets bleus nuit qu’elle porta une main à sa robe, au niveau de l’estomac le tissu se chiffonnant dans son poing crispé.
Un violent spasme la fit se courber en deux, et un flot de sang jaillit de sa bouche ouverte.

Elle les avait tous rendu muets les entrainant dans le nouveau monde dont elle faisait partie.
Tout s’était passé sans un cri, sans une parole, juste les bruits de la mort qui était venue faucher tant d’humains, le son des crocs qui pénètrent le cuir, des os qui craquent sous l’empressement et l’envie. Puis ce flot de sang s’échappant en gerbes et venant s’écraser au sol en éclaboussant largement tout autour du point d’impact. Les pieds nus d’Amélia baignaient dans une mare de sang en expansion…
Ce fut le seul son qu’on entendit, cette cascade de sang, ce bruit glauque qui sortait de ses entrailles, la toux humide qui accompagnait les dernières gouttes qu’elle vomissait.

Puis tout fut replongé dans un silence irréel.

La rage accompagnait Amélia qui venait de retrouver son aspect de momie vivante mais exsangue. D’un violent mouvement de main elle fit disparaitre les corps humains, puis cette marée écarlate.

Une fois le vide fait, les vêtements changés et la peau nettoyée juste d’une pensée, elle tomba lentement dans un étrange Néant. Il l’engloba et la plongea dans ce sommeil profond propre aux vampires.
Elle resta plusieurs jours ainsi…
Son métabolisme ralenti, elle pouvait rester dans cet état pendant des années, mais que lui restait-il de ses réserves ? … Rien…
Elle aurait pu mourir, devenir esprit, ou disparaitre tout simplement, mais ce fut la faim qui la tirailla à nouveau, la rage et la volonté qui la réveillèrent.
Un demi-sommeil d’où elle tira d’une main l’un des humains de la terre, pas ceux de ses pensées, et l’amena à elle.
Ses mains quasi squelettiques le serraient contre elle, les ombres n’étaient pas présentent, surement assoupies.
Tout se fit lentement…
Sa bouche vint se plaquer sur la peau chaude de sa proie, ses crocs se plantèrent dans la chair tendre du creux du cou. Elle aspirait lentement… Par petite gorgées…
Ses bras, et l’une de ses jambes s’étaient refermés comme autant d’étaux, laide et froide sculpture de pierre, inébranlable, sur ce corps faible fait de chair.
Elle vida ainsi sa proie entre deux réveils, replongeant toujours dans ce sommeil côtoyant la mort, sans que ses crocs ne quittent sa source nourricière, sans qu’un seul des muscles atrophiés ne bouge, juste de faibles mouvements de gorge avalant son nectar reconstituant.
Dans les longs moments de répit donnés à l’humain, il reconstituait son sang, et le cycle alimentaire était à nouveau possible.

Combien de temps cela avait duré ?
Des jours… des semaines… quand le premier corps finit par rendre l’âme, les bras d’Amélia desserrèrent leur étreinte, laissant l’humain, où il ne restait plus que la peau et les os, dériver dans l’obscurité du néant.
Le deuxième être qu’elle avait amené avec elle apparu à son tour, juste à ses cotés, vivant mais plongé dans un coma artificiel. Les joues roses, maintenant en bonne santé jusqu’ici il serait lui aussi un parfait reconstituant pour la jeune femme.
Lentement elle l’attira à elle, comme un enfant frileux avec une couverture, et s’y agrippa.

Une silhouette drapée de noire dont rien n’était visible, étreignant un corps, les deux flottants dans l’obscurité, le tout dans le silence le plus total…

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La rencontre :

De son côté, Suprême, Reine des damnés oeuvrait dans le désert de Taos. Surveillant les mexicains qui s'amusaient à entrer et sortir du paradis sans la moindre gène physique ou morale d'ailleurs, le seigneur-démon observait aussi Valone à l'ouest.

Il y avait bien du monde, trop de monde d'ailleurs.
Quoi qu'il en soit, à surveiller ce lieu où semblait se rassembler les forces angéliques, Suprême en avait oublié les mexicains.

L'armée entière pour elle seule... Tout avait été extrêmement rapide. Aucune possibilité d'envol, les flêches frappant de loin.

Une pensée lui vint alors à l'esprit. Cette chose qu'elle savait porter en elle, quoi que cela puisse être, il fallait la protéger. Elle n'eut que le temps d'y penser...
Au moment de sa mort, la "chose" était sortie, une boule d'énergie étrange qui s'était envolée en riant. Il y avait donc de la vie, un esprit, une chose, un lien... Et la mort.

Lorsque bien des jours après Suprême avait repris ses esprits, elle se sentait différente. Il lui manquait quelque chose, mais ne savait pas quoi. Quant à savoir ce qu'était cette chose, elle ne pouvait le deviner ni demander à qui que ce soit, on la prendrait assurément pour une folle.

La chose s'était envolée, attirée par une force irrésistible vers son nouvel habitat. Elle la voyait là, en bas, même enroulée dans son grand voile noir, elle connaissait le corps avachi sur un humain plus ou moins desséché.

- amélia...
- ouvre les yeux amélia

Voyant que rien ne se passait, la boule se mit à irradier un bref instant, faisant disparaitre l'humain pour le remplacer par un autre plein de vigueur. A nouveau les crocs qui n'avaient pas quittés les chairs, aspirait le liquide de vie passant d'un corps à l'autre, et à nouveau les mêmes paroles de la même voix :

- amélia...

Qui venait donc perturber son sommeil ? Non la question était, qui avait le pouvoir de perturber et de manipuler l’ombra ?
Un rêve sûrement… elle sentait entre ses bras un corps vigoureux et chaud, sans se poser de questions, elle se délecta du sang qui tapissait sa bouche, caressait sa gorge et venait réchauffer tout son être en envahissant lentement ses veines.
Elle se sentait bien, avait presque repris forme, ce très long repos était si plaisant…

Pourquoi cette lumière persistait alors qu’elle pensait obscurité totale ? Et cette voix qui résonnait l’appelant encore… Une pensée résiduelle peut-être…

Elle se mit à bouger à peine… Glissa une main de l’étoffe noire qui l’enrobait pour assurer sa prise un peu plus bas, laissant enfin une partie de son corps se découvrir, la peau était si pâle…
La luminosité persistant, la masse de cheveux sombres se retourna entrainant le corps de la jeune femme dans son mouvement…
Un visage exsangue, presque entièrement reconstitué, il ne restait que quelques craquelures, mais malgré ces restes marquants son visage avait repris sa couleur de cire et son aspect de porcelaine. Ses lèvres étaient à nouveau gorgées de sang, pulpeuses et douces, un fourreau de velours laissant juste entre-apercevoir ses dents d’ivoire, et l’un de ses redoutables petits poignards.
Elle flottait dans son grand drapé noir, et doucement ses paupières s’ouvrirent, un œil regardait cette étrange sphère, l’autre avait encore du mal à s’ouvrir complètement.

Étrange lumière qui l’éblouissait de par son si long séjour dans l’obscurité.
Amélia ne dit rien, sa tête roula lentement sur le côté, elle ressemblait à une de ces princesses endormies qui se réveillait d’un long sommeil, la beauté et la pureté incarnée. Puis une main glissa vers l’humain qu’elle avait déjà presque entièrement vidé de son sang, elle se dirigea lentement vers sa gorge, le tenait comme sa chose, et une suite de craquements sourds se perdit dans le néant qui l’entourait.

L’innocence d’une apparence venait de montrer sa réelle nature…

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- Bois mon enfant, reprends des forces, tu en as besoin.

La voix étrange semblait se délecter elle aussi du spectacle qui se déroulait sous ses yeux.

- Mh, celui-ci n'a pas l'air très en forme, il va falloir que je te le change à nouveau.

L'espace d'un quart de seconde, la boule irradia à nouveau plus intensément, et quasiement aussitôt un autre corps pris la place de la pauvre créature exsangue. L'humain n'était pas mort et ses yeux se révulsèrent en apercevant le visage de celle qui était collée à lui.
De toute façon, nul être vivant ne pouvait entrer ou sortir de l'Ombra sans encombre. Son sort était fait.

- Eh bien Amélia, tu ne dis pas grand chose. N'as tu donc pas de questions à me poser ? Ne gardes pas cela pour toi, même si je lis dans ton esprit comme dans un livre.

Amélia ne pouvait toujours pas parler elle le savait bien elle le sentait en elle, sa sœur lui avait bel et bien volé sa voix, alors elle pensa, pensa si fort au premier abord que sa voix se répercuta fortement dans l’espace alentour pour reprendre ensuite un niveau sonore correcte. Elle parlait sans que ses lèvres bouges, sans quitter la sphère des yeux, curiosité et colère, elle fixait l’étrange lueur.
Sa voix résonnait mais provenait de ses pensées et non de ses cordes vocales.

-Il n’est pas en forme car je viens de lui briser la nuque.

L’autre humain qui venait d’apparaitre ne lui fit pas détourner le regard, elle fixait toujours l’étrange apparition.

-Je n’ai pas pour habitude de me sustenter quand j’ai des spectateurs, et encore moins devant un étranger, et si vous lisiez en moi comme dans un livre vous sauriez déjà tout ça.

Une multitude de pensée lui traversait l’esprit.
Qui c’est ? Qu’est ce que c’est ? Est ce moi qui fais ça ? Chose prétentieuse comment croit-elle savoir ce que je pense ? Si j’imaginais que ça disparaissait ça disparaitrait surement. Un peu de changement de compagnie, oui ça doit être ça, mon subconscient m’offre de la compagnie.

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Un petit rire se fit à nouveau entendre...

- hi hi, Tu as aussi sale caractère que Suprême dis moi.
Rho et puis arrêtes donc de faire tourner ton esprit aussi vite, tu vas finir par te faire un noeud au cerveau ma belle.

Qui suis je ?
Je ne crois pas que te renseigner maintenant ou plus tard soit utile.

Disons que je suis ... allez, disons une entité. Si Cela peut te rassurer, je ne suis pas le produit de ton esprit torturé. Euh si je puis me permettre, il me semble que ta victime n'est plus très fraiche.

Mais je m'égare, alors Amélia, es tu prète à m'écouter? Si oui, réponds à cette simple question s'il te plait.

Qu'attends tu de ton destin ?

A l’évocation du nom de l’ancien Archange passé Seigneur, Amélia sembla se réveiller de sa torpeur, elle aurait bien bondi sur cette étrange apparition, de quel droit venait-il l’importuner, un jouet ni plus ni moins, mais les autres évocations l’interpelèrent et elle prit le parti de discuter un peu. De toute façon elle pourrait toujours le tuer plus tard si l’interlude qu’il lui offrait ne lui plaisait pas.

*Mauvais caractère ? Je dirais juste que l’on en a, c’est peut-être pour ça que l’on a jamais pu se mettre d’accord.
Tu es donc un empathe télépathe… Je n’ai de toute façon rien à cacher.*

Elle regarda l’humain que l’entité avait échangé et apparemment ses ombres s’étaient réveillées et s’en étaient occupé, qu’importe…
Amélia se redressa dans cette espace d’apesanteur, venant regrouper ses jambes pour adopter une position assise mais décontractée.

*Je dirais que tu es un divertissement dans ma longue retraite réparatrice. Alors je consens à te répondre… pour le moment…
Mais ta question est plutôt étrange.
Tu parles de destin ? Je ne crois pas en la destinée de chaque être, pour moi chacun crée les évènements du cours de son existence.
On pourrait me dire que j’ai une destinée, mais si je refuse de sortir de l’Ombra personne ne pourra m’en empêcher, quand penses-tu toi ?*

Nombre de messages : 9 T'es où ? : Sur terre Date d'inscription : 08/09/2006

- Ce que j'en pense ? Hi hi, non je ne répondrais pas à cette question. C'est une discussion stérile et tu conviendras que tu n'as pas plus les moyens que moi de prouver le contraire.
Si je voulais te donner mal à la tête , je te demandrai pourquoi tu es là d'ailleurs.

Semblant hésiter un instant, la chose continua.

- Et autant te prévenir, je ne suis pas là pour te divertir et oublie aussi l'idée de me "tuer". Mettre un coup de dent ou d'épée dans le vide te rendra plus ridicule qu'autre chose.

Mais revenons en à des choses plus terre à terre. Tu connais Suprême, je sais que vous vous amusiez même fut un temps à pénétrer l'esprit l'une de l'autre.
Bref, que cela te plaise ou non, vous êtes toutes deux très semblables, avec vos qualités mais aussi vos défauts.

Je me suis occupée de Suprême, j'avais envisagé de grandes choses pour elle, mais son foutu sale caractère oriente son destin autrement.

Occupons nous de toi maintenant.

Le visage d’Amélia restait impassible mais le ton de ses pensées avait un petit coté amusé.

-tu n’es pas là pour ça, mais pour le moment je ne sais pas pourquoi, et actuellement tu me divertis dans ma solitude même si ce n’était pas ton but.
Et si je ne peux te tuer, je peux toujours changer d’espace, et ne pas t'y inviter.

A ses mots le décor sombre et stérile changea autour d’elle.
Amélia se retrouva assise sur un ponton, sur une immense cote sauvage, tout restait dans un ton de bleu assez sombre.
Au loin la mer déchainée subissait une tempête…

*Est-ce la mer déchainée qui forme la tempête, et donne cette étrange couleur au ciel ? Ou le ciel assombrit qui induit ses vagues en colère ?
Oui il y a des questions inhérentes à un cycle auquel je ne peux répondre, mais j’aime a penser que je reste mettre de mon destin.

Je suis née sosie spirituel d’une succube, n’ayant gardé de son physique que ces yeux si caractéristique, ce fut déjà un coup du sort. Mais j’ai réussi à couper ce lien qui nous unissait et aujourd’hui je ne suis plus soudée à son destin, je pave ma route de mes propres envies, idées, besoins et choix.

Aujourd’hui tu m’annonces être assez semblable à Suprême je présume qu’il fallait bien que quelqu’un me ressemble dans cette multitude d’êtres, mais ça m’étonne que l’on me juge si proche d’un Ange… Mais passons…

Je n’aurais pas mal à la tête à répondre à une question comme celle de répondre de ma présence ici.
Les Vampires ont besoin parfois de se retirer, étant un démon qui a reçu le don du sang, je suis en parti vampire et ressens ses besoins.*

Elle devint sarcastique.

*Vous qui semblez tout savoir, vous devriez être au courant de la débâcle des enfers, et de l’état physique dans le quel j’en suis sorti, tout ça pour les servir.
Ah ! Oui servir les enfers, voilà qui devient le cadet de mes soucis, alors que le sang qui coule dans mes veines me pousse encore dans ce sens.
Si je retourne dans ce monde qui va à volo c’est pour rejoindre mes frères RENEGATS ! Comme moi-même. Nous nous passerons de ses dirigeants dans lesquels je ne reconnais rien à par ambition personnelle et folie du pouvoir.
Pas un ne se comporte en Seigneur ! Même Lucifer a… pfff quel intérêt de revenir là-dessus.

Amélia tendit la main, un globe représentant le monde si forma comme il y avait bien longtemps, la première fois qu’elle avait manipulé l’Ombra et senti sa puissance.
Ses yeux se mirent à briller un instant, un léger sourire, puis la main se referma, faisant éclater un rêve, une utopie.

Je ne désire plus m’intéresser à ce monde, juste rejoindre mes frères, quand je serais prête.*

Nombre de messages : 9 T'es où ? : Sur terre Date d'inscription : 08/09/2006

- Eh bien, il en aura fallu du temps avant que tu ne te livres enfin. Pourquoi devrais je expliquer ma présence ici, puisque c'est de toi que nous parlons.

Joli décor, soit dit en passant, j'aurais personnelement ajouté quelques animaux, histoire d'apporter une touche de vie et de mouvement.

La chose soupira.

- Ta ressemblance avec ma chère Suprême est frappante, des femmes ayant presque tout pour elles; si ce n'était un caractère bien trempé qui fait de vous des créatures imbuvables à souhait.

Semblant vibrer, la créature se mit à rire de ses propres paroles.

- hi hi, qu'est ce que je m'amuuuuuuuuuse.
Mais redevenons un peu sérieux, j'ai quelque chose à t'offrir. Enfin peut être.

Tu me dis vouloir rejoindre tes confrères renégats... Mh, fort bien. Mais que feras tu avec eux ? As tu quelque chose à leur apporter? Le BEGON semble vivoter même en ton absence.
Tu me dis renier ses Seigneurs Démons auxquels tu ne t'identifies pas... Mh fort bien. Mais que ferais tu à leur place ?

*Vivoter…
Est-ce là le destin du BEGON ? Toi qui parle de destin.
Comment pourrais-je accepter une chose pareille…*

La tempête semblait approcher, autant que la colère intérieure d’Amélia, car elle ne laissait toujours rien paraitre.
Le vent cinglait son visage, et sa main se tendit pour sentir l’air glisser entre ses doigts.

*Il y a des choses invisibles… on ne les sent pas mais elles sont présentent. Mes frères savent que je reviendrai c’est peut-être ce qui leur donne le courage de tenir, je n’en attendais pas moins d’eux.*

Un léger sourire se dessina sur ses lèvres à peine, une expression de satisfaction, elle ferma les yeux et savoura un instant ce moment avant de les rouvrir sur un visage de marbre.

*Bien que ta présence me divertisse tes questions sentent le réchauffé, et m’ennuient quelque peu.
Je ne vois vraiment pas ce que tu pourrais m’apporter.
Enfin si, un éventuel blason de LI, tu es peut-être l’envoyé d’un de ces Seigneurs.
Mais si c’est le cas tu peux le garder, ce blason ne reflète plus la grandeur qu’il représentait naguère, trop d’incompétents et de traitres le souillent aujourd’hui en le portant.

Je n’ai aucunement l’intension de me retrouver à leur place, ces Seigneurs... Je désire juste faire ce pour quoi la nature m’a faite.
Offrir la peur, offrir la souffrance, offrir la désolation, offrir aux humains la Mort.

Si je n’ai pu faire comprendre aux instances infernales qu’il fallait que les enfers se regroupent pour travailler tous ensemble pour sa grandeur, si je n’ai pas pu leur faire voir que la tyrannie n’était pas la voix à suivre au sein même de la salle du trône, qu’il vaut mieux se faire respecter pour ses valeurs que pour la force de son poing… Si je n’ai pu faire ça pour les enfers, je sais que je peux le faire pour les miens.
Et pourtant je n’étais pas seul… c’était l’enfer tout entier qui parlait.

Nous ferons comme nous l’avons toujours fait, vivre chaque jour avec le sang de nos ennemis sur nos mains et nos lames. Nous nous relèverons à chaque mort, avec la même haine, la même détermination dans nos convictions.
Nous travaillerons pour les enfers, mais à notre manière, n’en déplaise à certains, nous ferons cela pour nous, nous ferons cela car c’est inscrit en nous.
Nous sommes le mal, nous sommes le bien des enfers.*

Nombre de messages : 9 T'es où ? : Sur terre Date d'inscription : 08/09/2006

- Hi hi, tu es adorable ma belle quand tu t'emportes.
Je vais faire en sorte que tu l'es ce blason, puisque pour moi, tu es un démon et que ta place est au milieu des tiens.

Mes propos te divertissent... Fort bien ma belle, à moi de m'amuser un peu.

Tu souhaites remuer cette fourmilière infâme dirigeant les enfers,
Tu penses et estime pouvoir faire mieux,
Tu souhaites répandre la mort parmis les humains,

Tout ceci, je te l'offre, au centuple de tes espérances même. Suprême n'a pas su saisir l'occasion qui s'offrait à elle. Enfin ce ci est un autre problème que je verrais en particulier.

Aujourd'hui donc, je t'offre...Mh non pardon, tu n'as pas le choix. Je te nomme donc Seigneur Démon.
Tu étais guide pour les membres du BEGON, à toi de prouver, puisque tu en possède l'arrogance que tu peux devenir un guide pour les enfers.

Hi, hi.
Qu'il en soit ainsi...

La boule de lumière grossit alors devenant plus chaude, prenant de la place, irradiant les ténébres les plus sombres de l'Ombra et soudain...

Plus rien. Le calme absolu. Seule restait Amélia...

Amélia se redressa et s’insurgea, en fait elle n’avait pas fait réellement attention au reste des propos de l’étrange apparition, les premières paroles l’avaient suffisamment énervée.

*Je n’ai jamais rien dit de tel ! J’ai déjà fait ma part en me dressant pour remuer la fourmilière. Je n’ai pas la folie de croire pouvoir tout changer à moi seule, et je ne désire plus le faire !*

Mais quoiqu'Amélia dise, la lumière continuait à grossir.

*Arrête ça tout de suite ! Je ne t’autorise pas à déformer mes propos, reviens ici ! *

Amélia plissa les yeux, et glissa même une main devant son visage pour se protéger de la luminosité toujours grossissante. Même sa volonté n’arrivait pas à changer son intensité, ce qui avait le don de l’énerver un peu plus, de même que les propos qu’elle commençait à comprendre.

*Que dis-tu ? Arrête cette mascarade maintenant ! Je ne serais jamais s*

Ses paroles d’un ton colérique et toujours aussi froid se répercutaient dans l’ombra, mais la lumière grandissante semblait les atténuer ou les absorber.
Amélia fut coupée dans ses paroles par l’explosion lumineuse, pas un son… juste un souffle de particules photoniques qui la pénétra en partie et la projeta dans un mouvement violent qui ralentit aussitôt.
Elle flottait dans une sorte de coton dru quand elle se mit enfin à bouger…
Amélia se retrouva debout sur une grande pleine désertique, elle décontracta ses muscles mis à rude épreuve par l’explosion, et inspecta ses mains ses bras, toucha son visage, rien n’avait changé, elle était toujours en partie marquée par sa dernière mort.
Amélia chercha l’auteur de ce joli feu d’artifice et s’adressa à lui d’une simple pensée.

*Tu t’es planté !*

Mais la pensée qu’elle voulait d’un volume sonore normal, la fit froncer les sourcils et vriller les tympans, à ce moment là Amélia commença à douter…
Elle leva une main et à peine le temps de penser à ses ombres, qu’une puissante émanation sombre gicla de cette dernière.
Surprise Amélia leva la deuxième main et la même puissance en sortit, à ses pieds les ombres grondaient en petits tourbillons glaçant le sol autour d’elle.

*Reviens ici immédiatement !*

Elle lançait ses ombres en arme mortel frappant au hasard.

*Qu’as-tu fais !*

Les zébrures sombres de ses ombres laissaient derrière leur passage une ambiance froide et brumeuse.

*Comment as-tu pu oser me faire ça ! Je suis Renégat tu entends ! Je ne fais plus parti de tes armées ! TU m’en as chassée !*

Elle posa la main à la place de son cœur, et elle le sentait là profondément ancré en elle, le blason des LI… Il était enrobé d’une aura puissante qui semblait le protéger de ses propres excès de rage.
Elle tournait sur elle-même adressant ses paroles au vide.

* Ecoute-moi bien ! Tu as eu tort ! Tort de me choisir aujourd’hui ! Ne crois pas un instant que j’écouterai Azael aussi puissant soit-il je préfèrerai mourir que lui obéir à nouveau ! *

Elle cherchait encore la lumière du regard mais rien ne revenait…
Elle ravalait ses paroles de colère, mais elles étaient là en elle, cette rébellion qu’il avait brisé dans l’œuf, elle était là en elle…

Il était donc temps, bien que sa reconstitution physique ne soit pas complètement terminée elle disparu de l’ombra pour arriver au bon milieu du bar du BEGON…

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