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 De l’amour à la haine, jamais la nature ne changera.

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Amélia
†Ex-Chef†
Amélia


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MessageSujet: De l’amour à la haine, jamais la nature ne changera.   De l’amour à la haine, jamais la nature ne changera. EmptyMar 13 Fév à 15:33

Amélia errait dans les plaines de Nozgoroth…
Des démons la bousculaient courant après des humains qui essayaient maintenant de prendre la fuite.
Terre brûlée, terre souillée… Des panaches de fumée montaient des tas de cadavres empilés à la va-vite, auxquels on avait mit le feu pour éviter la vermine.
Bientôt il serait temps de faire un grand nettoyage, et de fêter une victoire…

Une victoire ? Mais quelle victoire…
Le prix pour s’être tous alliés, le prix pour avoir parlé, le prix pour vouloir croire en Lucifer… On les avait accusés de parler au lieu d’agir, et pourtant ils étaient tous sur ce champ de bataille.
Pourtant ils étaient là, elle les regardait, ses frères d’armes marchant côte à côte dans la poussière, levant leur armes contre ces élémentaux, ses frères et ses compagnons de la voix unique.
C’était étrange les bruits changeaient, tout paraissait défiler sans prendre conscience de sa présence, ils passaient devant elle sans la voir, un homme courait, regardait derrière lui son assaillant mais passa devant Amélia sans crainte.
Que ce passait-il ? Etait-elle devenue invisible pour les acteurs et la fureur de cette guerre ?
Invisible pour les enfers ? Était-ce le prix pour avoir arraché son blason LI…

La vampire se sentait seule au milieu de cette foule grouillante.
Blodseng était encore une fois absent de ses cotés, elle commençait à s’y habituer, cette solitude que parfois elle recherchait, aujourd’hui fourmi parmi les fourmis elle se sentait esseulée.
Les yeux dans le vague les paroles de Néo ne l’atteignaient plus, ni celles des diablotins pourtant excentriques de Dustmuppet.

Le vent faisait battre sa longue robe sombre le long de ses jambes, dans les relents d’entrailles qui rôtissaient.
Amélia porta doucement un doigt fin à son visage, dégageant ses lèvres vermillons d’une mèche blanche qui avait réussit à s’insérer malgré qu’elle ne les ait descellées depuis longtemps, depuis que sa voix c’était élevée une dernière fois au milieu du « nous ».


Elle écoutait le vent, écoutait ses mugissements faisant battre les fanions, des claquements secs qu’elle détaillait dans ce tumulte sourd et incessant.
Puis… Une supplique… Une voix lui parvenait… Aigrelette étouffée, pour devenir plus claire plus proche.
Amélia baissa les yeux et là l’un des cadavres lui avait agrippé l’étoffe épaisse de sa tunique.
Elle regardait cette humaine plus morte que vive avec dédain.


-Sauvez… sauvez-le, je l’aime trop… pour qu’il… meure, qu’il vive par… mis vous.

Le visage fendu d’un coup tranchant et fatal, l’humaine se battait contre la mort, de sa main gauche elle assurait encore plus sa prise, retenant Amélia à bout de bras.

-Je vous le… donne. Mais… sauvez-le.

Mais de quoi parlait cette folle, de quoi ?
Ses ombres agirent plus vite que ce que sa conscience leur avait dicté, se projetant sur la main et la brisant dans de petits craquements secs, broyant chaque os de chaque phalange.
Visage et main étaient défigurés par les blessures, déformés par la douleur, mais elle continuait à supplier alors qu’Amélia gardait juste quelques centimètres pour les séparer et la toiser avec dégout.


-Je... l’aime…

Elle expira sur ces derniers mots, son dernier souffle, la main estropiée toujours tendue en supplication vers Amélia.
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Amélia
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MessageSujet: Re: De l’amour à la haine, jamais la nature ne changera.   De l’amour à la haine, jamais la nature ne changera. EmptyMar 13 Fév à 15:33

La jeune vampire regardait ce spectacle sans aucune émotion visible, elle n’entendait plus le cœur essoufflé de la mourante… pourtant… si faible… juste là…
Tendant le bras, les ombres suivirent cette prolongation et d’un mouvement rapide retournèrent le cadavre.
Dans les pans ensanglantés de la robe ample, emmitouflé dans une couverture finement ouvragée, le fruit des entrailles de cette humaine…

La jeune femme se pencha et prit le bébé, ses ombres avaient quittés ses bras, se concentrant dans les pans de sa robe.
Elle le tenait maladroitement. Comment cette femme avait pu lui confier son bien le plus précieux, à elle, une vampire qui ne faisait aucune distinction entre un enfant et un homme, entre une femme et un vieillard, ils n’étaient pour elle que nourriture et amusement.

Le poupon la regardait fixement, babillant et levant une main pour attraper une des mèches volantes de sa longue chevelure d’ébène.
Elle eut un mouvement de recul, mais l’enfant la tenait comme sa mère l’avait fait quelques minutes auparavant.
Amélia resta interdite à regarder de ces iris palis, ce petit corps qui secouait sa chevelure en gazouillant.
Elle ferma les yeux et humais doucement l’odeur de ce bébé innocent.
Sans s’en rendre compte elle l’avait approché de son visage, écoutait son sang pulser dans ses tous petits vaisseaux et ce cœur qui battait si vite, une course folle vers la vie, un entrain sans faille.
D’un geste malhabile l’enfant posa violemment sa main sur le visage froid de porcelaine, et fit presque sursauter la vampire.
Il tâtait son visage impassible, arrivant sur ses lèvres vermillon, les griffant de ses petits ongles de bébé, un bébé souriant à son ennemi en toute innocence.
Amélia assura sa prise, le calant dans ses bras comme une mère l’aurait fait, elle glissa l’extrémité de ses doigts sur le petit visage rond, dont les billes bleutées papillonnées en la fixant.
Cette douceur, cette chaleur… C’était plus soyeux que la plus fine des étoffes, plus doux que la plus prisée des fourrures.
Elle finit par laisser son visage se fendre d’un sourire doux, alors qu’elle le berçait en visitant du bout des doigts chacun de ces traits arrondit.
Elle cajolait un enfant que ses entrailles ne pourrait jamais lui donner.


**Ta mère préfère donc que tu vives infernal plutôt que de te voir mourir… Quelle étrange idée… Le sacrifice, est-ce cela ? Si au moins c’était pour te sauver…**

Elle continuait à le bercer sans avancer.

**Petite chose douce et innocente. Je pourrais sans doute t’élever comme mon propre enfant, je pourrais t’apprendre à chasser les tiens, t’apprendre la haine, t’apprendre à servir les enfers.**

Toujours toute en douceur, toute en caresse, d’une sensualité propre aux vampires elle se mit à fredonner une étrange chanson sans ouvrir la bouche.
La beauté est dans l’œil de celle qui regarde… Et là elle le dévisageait comme on le faisait pour son amant, s’abandonnant à l’autre, et se l’appropriant tout entier, tous deux seuls au monde.
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MessageSujet: Re: De l’amour à la haine, jamais la nature ne changera.   De l’amour à la haine, jamais la nature ne changera. EmptyMar 13 Fév à 15:34

Dans les même gestes doux elle s’accroupit au sol venant se lover autour de l’enfant, elle glissait amoureusement sa joue sur son petit visage, puis le frôla de ses lèvres incestueuses.
Des lèvres qui glissèrent jusqu’à la petite épaule dodue, s’ouvrit juste un peu… libérant ses bijoux d’ivoires.
Quatre fins petits poignards, qui faisaient office d’immenses pieux face à la petitesse de l’enfant.
Quatre crocs qui se promenaient sur une peau bien trop fine pour imaginer lui résister.
Quatre Étrangers qui pénétrèrent avec passion, violant ce corps avec une douce cruauté.
Quatre orifices qui laissent maintenant le passage à un nectar pur et vierge.

L’enfant n’avait pas crié, il regardait droit devant lui sans bouger.
Que pouvait donc sentir un être pure, un être innocent, alors qu’on lui offrait l’étreinte, qu’on le soumettait à une profonde passion ?

Elle prit tout son temps, les paupières fermées, les lèvres soudées à cette peau divine, laissant couler le suc de ce petit corps.
Combien de temps pourrait-elle tenir ainsi à laisser couler librement ce sang dans sa bouche ? Combien de gorgées pourrait-elle en tirer ?
Aura-t-elle la force de s’arrêter à temps pour lui faire le don ténébreux ?

Ce tableau étrange, d’une vampire étreignant tendrement un jeune enfant, se transforma en spectacle glauque.

Les crocs d’Amélia pénétraient tout à coup plus profondément, s’enfonçant aussi loin qu’ils pouvaient, venant se planter dans des os encore fragiles.
Sa bouche se colla dans un rictus cruel, elle aspirait maintenant avidement ce petit corps.
Ses mains se resserrèrent sur l’enfant le pressant comme une vulgaire outre.
Elle faisait image d’un homme perdu dans le désert venant de trouver une outre pleine d’eau, bien trop vite vidée avec avidité, mais la haine en plus.
Les os du petit corps finirent par céder sous la pression dans un bruit étouffé par la chair.

Ses crocs sortirent de leur fourreau sans aucune délicatesse, elle regardait ce petit corps avec des iris sombres presque noirs, dont le contour pulsait d’une lueur d’un vert électrique.

Amélia posa la couverture finement ouvragée sur le corps de la mère, puis y déposa l’enfant.
Malgré les sévisses qu’il venait de subir, ses chairs restaient adorablement rebondies.
Il semblait assoupi sauf son regard presque mort qui regardait fixement dans le vide.
Elle posa la main sur son visage sentant les dernières pulsations désordonnées du cœur en souffrance.
Une marée sombre et rampante sorti de sa main, glissant sur son visage, le pénétrant par tous les orifices, du nez et de la bouche elles se dirigèrent vers le cœur, et le coup fut fatal.
Portant elle ne retira pas sa main meurtrière, les ombres courraient encore, venant s’attaquer aux orbites de l’enfant, gelant l’humeur aqueuse, le transformant en un bloc sombre brûlé par le froid.
Les ombres envahirent le corps à une vitesse vertigineuse car trop petit…
Il était maintenant totalement gelé…
D’un geste imperceptible et vif elle appuya sur l’enfant, et sous le choc la peau éclata en lézardes laissant échapper les ombres sous pression.


De l’amour à la haine, jamais la nature ne changera. Bebe

Amélia retira sa main et parti sans un regard pour le tableau macabre qu’elle laissait derrière elle.

**Ta mère à eu tord, jamais je ne changerais ma nature et mes façons pour qui que ce soit, je reste une enfant du Mal**
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