Chroniques de "A" : Le Jeu des Trois

Sous l'épaisse couche de glace d'un royaume perdu se trouve un bâtiment ancestral : la bibliothèque Nothale du premier Age, une voûte de basalte maintenues par d'immenses colonnes de granite abritent des rayonnages entiers de volumes presque aussi anciens que l'humanité, la plupart d'entres eux ayant été écrit à la naissance des trois races et des mondes et bien avant les "troubles" qui allaient les opposer ou les réunir ...

Au milieu du dédale des allées de la connaissance se trouve un petit bureau monté sur une estrade ; derrière ce mobilier est assit "A" le vénérable ancien.

"A" n'appartient pas au trois races car il est un extraterrestre immortel, déposé sur la terre et ses plans il à environ 500 millions d'années pour observer et tenir compte de l'évolution des habitants de la Terre ; "A" ne boit pas, ne mange pas, ne dors jamais et n'éprouve aucun sentiments, y compris celui de l'ennui depuis sa bibliothèque, il observe sans relâche toutes les actions des créatures répandues à la surface du globe ...

Depuis qu'il "regarde" notre monde il n'a vu qu'un flux ininterrompu de conflits assez plats ; il ne note donc que les anachronismes, les dogmes et les grandes légendes de ces créatures un peu comme le ferait un conteur

"A" se souvient de la créations de nombreuses factions, de l'écriture des lois, de l'avènement de certaines créatures mais ce qu'il "affectionne" tout particulièrement ce sont les événements uniques, le plus généralement provoqué par les fondateurs pour court-circuiter les débordement de leurs création

"A" se souvient d'un fait marquant ; peu de temps après son arrivée, quinze milliers d'années après environ ...

à cette époque la genèse venait d'entrer en phase terminale et chaque race, dans leurs plans respectifs commençait à croître ; conscient des pouvoirs que chacune d'elles développaient, les grands créateurs mirent au point un genre de sécurité afin de contenir la croissance de ces peuples, une arme en quelque sorte : des créatures informelles dans lesquelles courrait un pouvoir sans limites capables en cas de besoin d'annihiler une race si cette dernière devenait incontrôlable ...

Ils leurs donnèrent le nom de fléaux, chacun d'eux correspondant à une faiblesse de leur cible

Thalim-Astaroth, fléau de la discorde, "contrôleur" de l'humanité ...

Belhem-Gostarh, fléau de la gourmandise, "contrôleur" angélique ...

Velanen-Méhandir, fléau de la luxure, "contrôleur" démoniaque ...

Liés entre eux par un récit ...

Écrit dans la langue originelle ...

Par la main même d'un grand créateur ...

"LE JEU DES TROIS" ....

Bientôt les créatures les plus érudites, découvrirent l'existence de ces entités et s'employèrent à canaliser leurs pouvoirs pour les enfermer à jamais, et protéger ainsi leur hégémonie ...

Ils parvinrent à ce prodige, capturant les fléaux et scellant ainsi leurs destins, un bien lourd tribut ....

"A" se souvient

"A" fait glisser un gros volume par télékinésie jusqu'à son bureau, le livre est taillé dans des feuilles de basalte et les écritures sont dessinées en pyrite, les écrits des fondateurs ... sur ce qui semble être la couverture : trois immenses symboles ...

"A" raconte ...

Chapitre premier : l'erreur des hommes

À l'aube de l'humanité de nombreux chefs de clans s'unirent en une faction puissante, qui forte de ses découvertes, parfois arrachées dans le sang de leur fratrie, se développait dans la démesure. L'esprit conquérant de cette faction mit à feu et à sang le monde des hommes et le colonisa en moins d'une décade.
Se développement sans mesure inquiétait les grands fondateurs, ils redoutaient que cette soudaine croissance n'entraîne une aliénation du genre humain, détruisant ainsi leur plan d'évolution ...

La salle du grand conseil de la création était, comme le souligne sa dénomination pompeuse, une vaste salle de marbre beige sur laquelle serpentaient en pierre de lumière les lois de la genèse des mondes, au milieu se dressait face à face de grands trônes d'un blanc opalin

Assit sur l'un d'entre eux, une créature majestueuse panachée de lumière bleue prit la parole :

Il faut stopper ce soulèvement si nous voulons préserver le schéma de développement de l'entité humaine, les entités angéliques et démoniaques, étant donné la valeur de leurs pouvoirs, nous posent déjà suffisamment de problèmes.
ne pas les ralentir dès maintenant serait une prise de risque inutile ...

à son opposé c'est une créature similaire mais ornée d'une aura jaune qui fit craquer un semblant de mâchoire et pris la parole à son tour

Nous ne devons pas intervenir dans les plans, nos lois sont formelles, même si cela nous coûte, nous devons les respecter !

...

Si nous nous en tenons pas à nos loi pourquoi les entités le ferait !

Il était évident que ces dernières paroles avaient fait voler en éclat les constatations énoncées au début, les plans avaient été bâtit de manière rigoureuse, pour faciliter leur étude dans le temps, mais ces débordements ne pouvaient pas demeurer hors contrôle

Entouré de son panache rouge le fondateur de l'entité démoniaque suggéra qu'il serait temps de mettre en place la loi du concile de Bodalene

à cette annonce le fondateur auréolé de jaune s'esclaffa:

NOUS NE DEVONS PAS !!! Cela mettrait en péril les entités, elle ne sont pas au points, incontrôlables, instables ... et ... et que sais-je encore

C'est alors que la plus grande des créatures, dégageant une puissante lumière dorée se dressa coupant court les querelles et d'une voix calme s'adressa à ses congénères

Comme nos pères, il est de notre devoir de conserver et de mettre en application les lois de la création, mais en temps que créateur des plans il est également de notre devoir de régler ce débordement afin de préserver les valeurs initiales de l'expérience.
dans ce but j'autorise la libération des contrôleurs, avec pour ordre au fléau disperser de manière purement psychologique les membres de cette faction, pour cela lui sera rendu l'intégralité de ses pouvoirs ... la séance est levée !

la créatures se plaça au milieu de la pièce et dans un glissement d'air glacé fit apparaître trois tablettes qui se brisèrent sous son regards : les fléaux venait d'être libérés

Chapitre deux : Thalim-Astaroth, la fin de la faction des Loups

Douze ans s'étaient écoulés depuis la création de la faction, douze ans de terreur, de pillages et de désespoir. Tous les clans étaient tombés sous le joug de cette armée puissante et sans pitié, et toutes la terre des hommes encore naissante étaient contrôlée désormais par les "Loups" ...

La Capitale, Tristellianne, dominait une plaine gigantesque ou une dizaine de milliers de paysans s'évertuaient à faire pousser ce que les soldats mettraient quelques jour à engloutir, plus loin de denses forêts se perdaient vers l'horizons. Tristellianne n'était pas la plus grande ville de ce monde, mais sans aucun doute la plus riche, toutes les connaissances architecturales acquises avaient été employées pour la bâtir, il était donc logique que Guillaume "bravoure" de Handven chef Tyrannique et autoproclamé de la faction des Loups, choisisse cette ville pour y mettre son quartier général.

L'automne était déjà bien entamé et tous les généraux de "bravoure" furent rappelés au château, et à l'arrivée des premiers flocons se teint le plus grands conseil de guerre que ce monde connut, trente cinq chefs de factions ainsi que leurs suivants se tenaient dans la salle, trois grands braseros se chargeaient de chauffer une pièce que l'effervescence avait déjà largement surchauffée ...

C'est au début de cette assemblée, que Thalim décida de "s'inviter" ...

Désireux de soulager une envie pressente, un gros général bourru, s'écarta de sa suite pour se diriger à l'abri des regards derrière un pilier. Thalim projeta un de ses tentacules au travers du crâne de l'humain dans un craquement, il analysa la substance cérébrale ...

Le général n'était pas encore au sol que la sombre masse rosâtre avait pris son apparence.

Thalim donna à son cou un angle étrange qui eut pour effet de dégager un bruit des plus glauque.

Sa main s’allongea jusqu’au corps et en avala l’essence pour le faire disparaître

Puis il se dirigea vers l’assemblée affublée d’un sourire niais.

Une clameur attira son attention, dans le fond de la salle venait d’apparaître "Bravoure" dans son habit d'apparat, et bien que Thalim fut créé sans la capacité d'éprouver la moindre émotion il semblait jubiler à l'idée de détruire cette comédie !

"Bravoure" prit la parole :

Nous voici réunis mes amis pour célébrer notre victoire ... les terres de Fah et du Potente sont tombées sous nos puissants assauts ... et demain, sous la lame de nos légions "luviennes" tomberons les dernières nations opposantes !!!!

vague de cris et d'applaudissements ...

Thalim, sous sa forme d'emprunt, se leva, fit de nouveau craquer sa nuque et s'avança vers l'estrade ou se trouvait "Bravoure" lui fit face un court instant puis se retourna, contemplant l'assemblée qui le regardait étrangement.

Il se concentra un moment, après tout il n'avait jamais parlé ...

Mes amis ... mes frères ... Nombreux son nos guerriers qui son tombé sous les lances ennemies, notre esprit de conquête nous à donné l'hégémonie, mais à force de la tendre ne finira-t elle pas par céder !!!
La quasi totalité de la terre connu est en notre possession !

Qu'allons nous trouver ensuite, comment gérer la logistique dans des terres aussi reculées, qu'adviendra-t il de nous si nos armées tombes !!!

"Bravoure" notre chef semble prompt à commander, mais est-il devin ? comment sait-il que les nations des frontières se conquerront avec aisance ????

mes amis je vous le demande ?

Un bruit parcoura la foule, les inquiétudes pouvaient se lire sur les visages ... l'homme avait dit vrai ... le savait-il ?

"Bravoure" essaya de prendre la parole mais il ne pouvait plus rien faire, sa suprématie en tant que chef vacillait, la légion, à la suite de ces quelques mots venait de disparaître ...

La graine de la discorde venait d'être semée et avait déjà germée ...

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