(patieIII: Le cimetière)

(hrp: pour plus de facilité à la lecture, les parties seront bien distinctes, ici ce qui se passe dans le cimetière)

Le pendu continuait à avancer et la corde incrustée dans ses chairs desséchées, pendait et se balançait avec raideur au rythme lent de sa marche.
Pas un bruit à par le frottement de ses pieds au sol il marchait entre les tombes en se cognant sur les dalles et les obstacles, pas de vue, pas d’ouïe, pour ce mort…
Pourtant il avait l’air d’en avoir après Néo, peut-être par ce que le démon venait de troubler un « repos » éternel ?

Alors qu’une partie des Begons s’éloignaient, une main sortit de la pierre tombale fendue où confucius était en appuie, elle attrapa l’avant bras du démon…
Froide et flasque… et pourtant une poigne impressionnante…

Balbéro lui frôla le visage et ce ne fut pas pour lui déplaire, malgré tout il resta concentré sur leur mission, il y avait autre chose à penser pour une fois...

Non ne t'inquiète je préfère t'attendre.

Darkgoth, wah c'était le bouquet, enfin Néo ne préféra pas dans un premier temps dire quoique ce soit, surtout que le serviteur d'apocalypse n'eut aucunes réactions en le voyant près de Balbéro. Seule une légère grimace se dessina sur le visage aux paroles de Slysern, Darkgoth venir avec eux, non et puis quoi encore. Enfin heureusement Blodseng semblait en avoir besoin à l'intérieur de l'antre, pour le grand bonheur de Néo. Le point qui agaça juste le démon, ce sont les paroles rassurante du vampire à l'attention de Darkgoth, qu'il prit un malin plaisir de relever...

Oui et puis rassure toi je prendrai soin d'elle.

Comme seule réponse indirect à son pique, il eut la vision de Balbéro embrassant Darkgoth comme pour le rassurait...

Mmmh j'devrai peut-être me la fermer à l'avenir.

Enfin il était tant de s'occuper du pendu qui avait reprit du poil de la bête, Néo se disant d'ailleurs qu'il devait maintenant lui en vouloir. Ils étaient partis droit sur le démon quand ils s'apercurent du bras qui s'attaquait à Confucius. Le pendu devait donc encore patienter, enfin de toute manière un mort, ca avait tout son temps...

Et merde un autre zombie !!

Il suivit Balbéro, et tout katana, il était prêt à attaquer, même si il était certain que Confucius saurait riposter à cette attaque...

Confucius écoutait avec attention les paroles de Blodsend…Le message était clair : l’aventure serait périlleuse, l’issue incertaine !

Pourtant ce danger inconnu ne semblait pas l’impressionner outre mesure, son courage semblait sans failles. Derrière un sourire, Confucius répondit à Blod :

« Si je me sens prêt à me battre ? Tu me demande si je me sens prêt à me battre… ? »

Confucius se mit à rire…

"Mais…..Je ne sais faire que ça…. !"

Son rire ne sonnait pas juste…il était plus question d’insouciance que de courage, et peut être était ce une façon d’altérer et de camoufler la couleur de sa peur…

Le Démon allait enfin se lever de cette pierre tombale qui l’avait accueillit…Sa position assez burlesque était surtout inconfortable…mais une nouvelle inscription en latin retenu quelques instants son attention….

requiescat in pace (qu’il repose en paix)

Le démon se mit à murmurer « ouai…ben qu’il repose sans moi » puis entrepris de descendre de la tombe quand tout à coup….

Une main sortit de la pierre tombale fendue où Confucius était en appuie, elle attrapa l’avant bras du démon…
Froide et flasque… et pourtant une poigne impressionnante…

Une immense sensation de vide commençait à envahir les pensées du démon, ne laissant place qu’a une profonde et lancinante mélancolie…

Il entreprit de se débattre une première foi sans succès luttant de toute ses forces…
« Mais quelle est donc cette………. Cette espèce de Saloperie… Non mais T’es pas sensé reposer en paix toi ? »

Confucius lutait, mais il finit par comprendre qu’il ne parviendrait pas a se défaire de cette « chose » par la force.

Péniblement de sa main droite, il parvint à défaire tour a tour chacun des doigts en putréfaction qui serraient son avant bras sans relâche…

La main se retira d’un coup et disparu au fond de la tombe laissant Confucius emporté par son élan rouler sur le sol jusqu’aux pieds de Néo…

Alors que les groupes s’étaient bien séparés, que Blodseng et Amélia fermaient la marche en pénétrant en dernier dans la grotte, Le pendu avancé allégrement vers Néo…
La main dont Confucius s’était débarrassé avait disparu… en paix ?

Un silence de mort… quand un drôle de souffle se fit entendre

Le bruit (cliquer dessus)

Ça ressemblait à un vent froid et lugubre, sifflant entre les branches nues des arbres hivernaux, mais une chose clochait, rien ne bougeait… ni les quelques feuilles brunes qui s’étaient acharnées à rester accrochées à leurs branches, ni la moindre mèche de cheveux au front des démons… et encore moins la brule qui persistait entre les pierres tombales…



Le bruit… il venait de sous la terre…

Dans un fracas étourdissant les pierres tombales furent propulsées vers le ciel, et retombèrent en faisant trembler le sol.
Des zombis sortirent de chaque tombe, parfois uniquement des morceaux, des restes animés par la même puissance, les dirigeant tous vers les démons présents.
Là où il n’y avait pas de pierre tombale les mains creusaient la terre pour s’extirper avec difficulté du point de leur sommeil dérangé.

Il y en avait partout ! Le pendu et 8 camarades qui marchaient déjà vers leurs proies, et quatre autres qui essayaient de s’extirper de la terre dure et glacée.

Balbéro avait tourné le dos aux deux démons, son pas lent essayait de suivre les bruits qui accompagnaient le vent froid, mais rien ne bougeait, pas un mouvement d’où attendre une attaque … mais la situation ne semblait pas la gêner plus que ça.
Un étrange sourire flottait très discrètement aux bords de ses lèvres, malsain à l’image de l’ambiance et du vent.
La démone s’éloignait sans s’en rendre compte, regardant le sol plus intensément, elle se baissa pour le toucher et sentir la terre trembloter sous la force des zombies …

Les tombes jaillirent brusquement, l’une d’elle manqua d’écraser de peu la démone qui se releva, se protégeant le visage de ses bras pour éviter aux derniers débris volants de la blesser inutilement.
Elle resta étourdie de surprise quelques secondes, le temps pour son regard d’accrocher sa première victime, un zombie se releva de la tombe juste à ses pieds ... le corps décharné se tenait debout, penché sur un coté et leva une jambe pour faire son premier pas.

La démone souleva légèrement son pied et heurta le genou du zombie, la rotule de celui ci se brisa sous le choc et il tituba de biais … sa chute fut comme instantanément interceptée par le second coup de la démone, un violent uppercut.
Elle sentit les os de sa mâchoire se briser sous son poing, et à y regarder de près, le sourire de la démone en était devenu animal … sans laisser une seconde au zombie, le troisième coup ne tarda pas, son épée traversa le corps du démon au niveau des intestins, son autre main souleva le menton du zombie et son sourire carnassier s’allongea ... d’un geste brusque elle remonta la lame de son épée le long du corps du zombie, ressortant par l’omoplate. Déchirant le corps en deux sur toute la hauteur, elle jeta le zombie sur le coté et le regardait, gisant là à ses pieds …

Elle s’arma de sa seconde épée et avança jusqu’au zombie suivant, écrasant ce qui faisait office de crâne du zombie à terre

Les zombis continuaient à avancer lentement mais surement, bientôt les démons allaient être débordés, les mains en avant ils désiraient les étrangler.
La crane sur lequel Balbéro marcha laissa échapper une odeur détestable aux légers relents verdâtres. Les morceaux s’étaient en partie enfoncé dans la terre, les autres éparpillés un peu partout.
Le cadavre de Néo n'était pas plus beau à voir.

De chaque tombe émanait un flux d’énergie, il était à peine visible légèrement coloré, un peu comme les feux-follets, un vert léger s’étirant jusqu’à chaque mort vivant…
La brume courait vers chaque morceau, l’entourait, pénétrant en eux et les guidant les uns vers les autres.
Les membres roulaient sur le sol se collaient entre eux et se ressoudaient, les cadavres ne reprenaient mouvement dés qu’ils le pouvaient, même si il manquait un peu de trippe, une oreille, ou un orteil, ils étaient apte à marcher ou à ramper et le faisaient en direction de leur destructeur, avec tout autant de conviction…

La tête lancée par Néo s’écrasa sur une stèle proche de Balbéro, qui fit un pas sur le coté pour se prévenir d’une plausible explosion de stèles comme celle qui précéda l’arrivée des premiers zombis.
Il ne s’agissait que d’une tête décapitée … moins d’une seconde ne se passa, il lui sembla voir une sorte de brume entourer la dite tête quand une main froide étreignit son cou avec une puissance étonnante compte tenu de qui était l’agresseur malchanceux.
Se servant de ses lames dentelées comme d’un ciseau, elle découpa les bras du zombi d’un coup sec porté par le bas, les mains restèrent crispées à son cou. Elle garda ses armes rangées au creux de sa main et détacha les doigts de sa gorge.

Le zombi démembré s’avançait à nouveau vers elle, moignons en avant tandis que ses restes anatomiques tentaient de se retourner contre elle. Elle le frappa alors avec sa propre main, les doigts décharnés figés dans leur position précédente s’enfoncèrent dans les orbites du mort-vivant.
Balbéro trancha la tête du zombi de son autre main, celle où poignet d’épée et poignet de zombi était encore maintenu fermement ensemble … la tête tomba au sol et roula en contre bas … l’aller trancha la tête tandis que le retour s’occupa de couper le zombi au niveau de jambes, le tronc se renversa et tomba lui aussi au sol.
Pendant le tronçonnage en règle, l’épée de sa main libre était allait chercher un autre zombi tout proche, l’arme s’était détachée en plusieurs blocs pour s’encastrer dans un corps, déchirant une bonne partie du buste de celui-ci ; d’un coup sec, elle ramena l’arme vers elle, les blocs se ré emboîtèrent et le zombi ainsi rapporté se fit agresser de la même manière que le précédent, orbites crevées, tête et jambes décapitées.

Nuage ?
Les mots de Néo la sortirent de son jeu, elle n’avait pas halluciné, une brume verdâtre se faufilait de morceaux en morceaux pour recomposer les morts vivants. Son premier cadavre se relevait déjà, difficilement mais son corps était comme réparé après le passage de la brume.
Pourtant, la démone ne sembla pas plus contrariée que cela, son rictus carnassier ne la quitta pas, et se contenta de retarder le retour du premier zombi en le découpant à nouveau, tête, bras, jambes plus rapidement.

Pendant les minutes qui suivirent, elle enchaînait les zombis décapités, son attention portée non plus sur eux mais sur son environnement, elle réfléchissait à voix haute, marmonnant ses impressions.

La brume, elle les ramène, comment on arrête un nuage bon sang … faut la retarder, la fatiguer.

Le zombi devant elle tomba en arrière, le buste manquant, et la brume qui sortait d’une tombe pour chercher les différents morceaux du corps.

Ou l’empêcher de les atteindre …

Et les corps tombaient… mais les corps se reformaient et revenaient… le temps qu’un se fasse démantibuler et 3 autres venaient pour tirer les vêtements, griffer, serrer, étrangler les démons présents.

Comme Balbéro l’avait pressenti, la brume sortait à nouveau, rampant entre les mottes de terre, provenant du centre de chaque tombe, et courant vers les débris les guidant les uns les autres, animant les zombis vers les démons…

L’un deux avait pris Balbéro par derrière, lui serrant la gorge en étau.

Néo s’était jeté pour ainsi dire dans la gueule du loup, ou plutôt dans les griffes des zombies.
Il était à plat ventre au sol et attendait une réaction, la première fut celle de ces morts vivants qui se jetèrent sur lui, l’un avait une lame courbe et rouillée dont la pointe était émoussait mais avec force il poignardait frénétiquement les cotes et donc les poumons du démon.

Du coté de la stèle, le katana s’illuminait, les glyphes étaient visibles comme lorsque la lame avait touché le sang de Blodseng, elle lame était donc proche de la magie de culte…
La pierre replacée par le zombi après sa sortie se lézardait tout du long pour finir par éclater en deux morceaux, qui tenait encore sur les rebords de la tombe. L’espace créé par cette fente fut vite le chemin de la brume verte, trouvant là un chemin plus rapide pour se lier au zombi qu’elle commandait.

Balbéro avait cessé de bouger dès le moment où elle entendit et sentit l’impact du tir de Néo, elle retira les derniers doigts de sa gorge, encore crispés « comme à leur habitude » pensa t’elle sur le moment. Elle croisa Néo du regard, esquissant un léger sourire entendu, presque complice.
Les démons autour d’eux étaient de plus en plus nombreux, ils revenaient plus vite qu’ils ne les dépeçaient, elle suivit du regard l’action de Néo, frappant et découpant encore et toujours les zombies autour d’elle.

Quant les zombies se regroupèrent autour de Néo et qu’elle vit la brume se faire plus rapide, la démone planta ses lames au sol et tendit ses mains devant elle, paume vers le ciel. Les yeux fermés, son visage se crispa, une lueur orangée l’entourait à présent et lorsqu’elle rouvrit les yeux, des flammes y dansaient, de ses mains sortait des gerbes de flammes qui serpentaient autour d’elle.
Brusquement, une force brûlante fit voler les zombies autour d’elle à plusieurs mètres, comme une souffle violent et ardent, un souffle qu’elle dirigea vers Néo.
Des dizaines de serpents de flammes fonçaient droit vers les zombies, chacun d’eux entouraient le corps d’un mort vivant et le projetaient au loin. Balbéro releva Néo.

Ton intuition n’est pas aussi fine que ton habilleté au combat on dirait

Elle lui sourit légèrement, comme si la situation ne l’inquiétait pas encore, elle passa son doigt à sa gorge pour prélever un peu de sang du aux griffures des zombies et l’étala sur la paume de main de Néo, marmonna une phrase incompréhensible qu’elle n’avait pas récité depuis un épisode lointain au bar du begon.
Elle recula d’un pas et sans un mot fit comprendre à Néo qu’il était entouré d’une barrière protectrice …

Ça ne durera pas longtemps, juste le temps de vérifier l’état de tes blessures et de faire le nécessaire si besoin.

La démone repartit vers un zombie qui se relevait déjà … attrapa ses armes au passage dont une qu’elle rangea et couru dans sa direction. Elle allait tenter quelque chose d’autre, elle réfléchissait à la brume, cherchant un moyen autre de l’empêcher de sortir de terre. Mais avant, il lui fallait essayer une chose, une idée qui lui avait traversé l’esprit en regardant au tour d’elle.
Le pendu, le pendu n’était pas lié à une tombe et pourtant il bougeait lui aussi, les attaquant comme ceux qui sortaient de leurs tombes.

Arrivée proche du zombie, elle ne s’arrêta pas pour lui couper la tête ; mais continua sa course, attrapa au sol un long os de zombie, probablement un fémur et fonça droit sur le mort vivant, l’amena et en le portant presque sur une épaule jusqu’à un arbre.
Elle le souleva du sol, le plaqua et lui enfonça l’os dans la gorge qui la traversa et se planta dans l’écorce de l’arme.
Le mort avant ne touchait plus sol … la démone se retourna pour continuer le combat, décapitant, et projetant les corps trop nombreux avant de les retrouver un à un, les décapitant encore et toujours … jetant un regard au zombie accroché à son arbre pour juger la réaction de la brume.

(hrp : j'ai vite répondu à ma pause déjeuner Néo, pas de word pour corriger les fautes ^_^désolée.
je rentre super tard ce soir, alors j'ai fais vite ça ce midi pour pas que tu attende trop)

La brume rampait de partout, au sol ou pas, elle trouvait un chemin pour reconstruire ses saletés grouillantes … mais Balbéro ne lâcherait pas le morceau pour si peu.
Pourtant quelque chose dans son sourire changea, elle perdait patience et plus que tout perdait le goût au jeu de massacre, la donne changeait très vite, d’un douzaine de zombies on passait à un nombre incalculable, et plus on les démembrait, plus il leur manquait de bout, et plus ils devenaient rapide et fort dans leur mouvements.

Ce qui restait de son sourire, n’était qu’un malsain plaisir pour la violence et la tuerie elle-même.
Son regard se détacha de l’arbre, alors que son zombie attitré aux expériences se relevait grâce à la brume provenant de sa tombe. Elle suivit ce qui semblait être le tracé de la brume entre le zombie et la tombe et repéra la tombe … le zombie quant à lui reprenait son bonhomme de chemin vers ses cibles.

Une main frôla ses vêtements avant de s’agripper à son bras, alors qu’un rocher lui cachait la vue d’un autre de ses collant compagnons.

** Ils cachent une force insoupçonnée tes amis ma chère**
** La ferme, je bosse là ….**

Un étrange sourire …
Ses yeux, son visage, son comportement, rien d’autre ne semblait réagir à la menace présente, juste le sourire, celui d’une idée, d’une suite qu’elle trouvait sûrement amusante.

Sa main serra le bras de zombie à son tour ; un pas en arrière, deux pas, elle attira le zombie vers elle, le plaçant sous le rocher qui lui était réservé, au dernier moment.
Le rocher s’abattit sur la tête du zombie qui s’effondra au sol, la tête coincée sous la masse de pierre. Balbéro se releva, la manche déchirée et le bras griffé par les ongles du zombi dans sa chute. Elle se jeta littéralement sur le zombie au rocher, une main autour de son cou pour le retenir et son autre main perfora son abdomen.

Pauvre merde, j’vais t’apprendre comment on tue du con

Par à coups secs, la démone enfonçait son bras à l’intérieur du corps du zombie, broyant entre ses doigts tout ce qui se trouvait sur son passage vers la colonne vertébrale du zombie, qu’elle agrippa … un cri au loin détourna son attention … celui de Néo.
La démone se tourna une dernière fois vers le zombie

**Perd pas ton temps sur lui, Néo a besoin de toi on dirait, et tu dois aller voir la tombe**
**Oui M’man**

Balbéro arracha violemment la colonne vertébrale du zombie. Sa tête s’affaissa sur elle-même comme aspirée, la colonne se brisa au niveau du cou et Balbéro la fit ressortir par l’abdomen avec ce qu’il restait de tripes et autres boyau à l’intérieur du corps … la tête tomba lentement au sol, alors que la démone lui tournait déjà le dos, un collier de vertèbres à la main.


Néo !!! Démerdes-toi pour … grimper à ce … putain d’arbre. … et soigne-toi … pour de bon, sers-toi de … la glyphe … de Blodseng

Entre chaque mot, une tête tombait, une autre, un bras, une jambe, une moitié de tête, les zombies approchaient et mouraient au pieds des démons, revenaient pour mourir avant de tuer. Lorsque la démone sentait que sa force physique ne suffisait pas, elle faisait appel à son pouvoir, plus puissant mais tellement moins jouissif.

Elle se dirigeait vers la tombe repérée précédemment, traînant derrière elle un zombie ou plutôt ce qu’il en restait. Il lui manquait déjà les jambes et les deux bras au niveau des coudes avaient déjà été sectionnés et jetés au loin.
La démone retenait le zombi au sol, un pied lui écrasait la gorge… des flammes semblaient émanait d’elle, frappant les zombies autour, brûlant les chairs sans les tuer pour autant, la démone préférait économiser ses forces.

Balbéro creusait la tombe comme un dératée, le plus profondément possible autour de la fuite de brume qui s’en allait déjà chercher les bouts de chairs lancées auparavant. Une fois fait, elle planta son épée au sol, transperçant la gorge du zombi et d’un coup sec sur le coté arracha la tête du reste du corps, elle prit la tête dans une main, son épée dans l’autre et recula d’un pas, levant la tête du zombie qu’elle tenait fermement.

Viens la chercher … Salope !!

Au fur et à mesure que Balbéro creusait le trou elle créait des courants d’airs et la brume verte s’étalait dans la tombe en une petite couche à peine visible, juste un soupçon de luminosité donnant à la terre une teinte plus claire.
Au plus profond du trou que la démone venait de creuser rien ne se produisait…
Mais au bout de quelques instants, au plus prêts de l’emplacement de la tête du cadavre, sur la pente du trou là où la terre roulait, une petite fumée s’insinua entre les morceaux…
Elle rampait à nouveau tel un serpent dont la langue sensorielle dirigeait toujours l’animal vers sa proie quelque soit sa cachette. De la même façon les fumeroles retrouvaient chaque membre, le serpent se divisait, grimpant le long de la jambe de Balbéro pour se diriger vers la tête.
La terre roulait encore vers le fond du trou, et révéla tout à coup une lueur plus forte, le même vert que les fumeroles, c’était comme un fluide qui dansait à travers une fine couche de verre, et c’était le cas.
Une petite fiole de forme oblongue roula au fond du trou…

Dans la petite fiole tenue entre les doigts curieux de Balbéro dansait une substance étrange, difficile de dire s’il s’agissait de liquide, de fluide magique ou encore de fumée.
Mais malgré qu’elle soit fermée, à travers ses parois de verre il semblait suinter d’infime partie de ce fluide.
C’était vaporeux et léger, glissant toujours vers le même cadavre, ou les mêmes morceaux quand il était éparpillé.

A peine les pieds mis à terre Néo était à nouveau l’objet de convoitise de certains zombis.
Toujours ces bruit flasques, cette odeur nauséabonde, et ce gout qui collait au palais.
Les zombis à peine découpés, retrouvaient leur moitié et revenaient inlassablement…
Ils se jetaient sur le champ de force de flamme de Balbéro, explosaient en plusieurs morceaux… mais le peu qui avait passé rampait déjà pour l’agripper, entailler ses chairs, la blaiser par tous les moyens. Les autres s’enflammés et marchaient toujours dans sa direction, menaçant de la faire prendre feu avec leur humeurs poisseuses et collantes qui gouttaient comme du goudron enflammé.

- Aïe, aïe mais aïe … ça suffit !!!

Un bras s’envola, manquant de peu la tête de Néo … la démone, sans arme, donnait coup de pied, coup de boule et coup de poing pour se dégager des zombies.
Griffée, lacérée, brûlée … décoiffée, Balbéro se créait tant bien que mal un chemin vers sa lame, toujours plantée dans l’abdomen d’un zombie

Une solution, là franchement y’a qu’une chose …

Un violent coup de pied décrocha la tête du zombie, elle attrapa sa lame et se retourna vers Néo. Son arme en main, la démone se sentait déjà moins dans la peau d’une cible facile, elle fit sauter la fiole dans sa main, regarda autour d’elle, et l’envoya s’écraser sur une pierre …

Et le ballet reprit son rythme dangereux, les têtes tombées, les zombies frappaient eux aussi, chaque fois plus fort. Tout un coté de ses habits était brûlé à cause des torches ambulantes, mais elle ne s’en occupa pas, pas plus que sa peau qui dégageait une odeur détestable.

Balbéro revint vers Néo et désigna du menton une autre tombe avant de s’y diriger à coup d’épée.

- Néo, occupe-les

Comme pour la première, elle creusa, cherchant l’autre fiole sans même savoir si la première opérait encore son pouvoir

La fiole frappa violement la pierre mais ne se brisa pas pour autant.
Un chuintement strident et désagréable, assez puissant pour vriller les tympans, s’en échappait en même temps qu’une grosse quantité de fumé nauséabonde et épaisse, c’était un peu comme une bouilloire à l’ancienne sauf que la vapeur verte n’était pas vraiment synonyme de « tea time »…
Le zombi qui avait quitté la tombe où était enfoui la fiole que Balbéro avait trouvé était étendu au sol, déjà disloqué, les morceaux n’avait apparemment plus envie ou plus le pouvoir de se reconstituer.
Balbéro dans son acharnement à creuser la terre tassée par les années finit par trouver la deuxième fiole, à peu prés là où la tête du mort devait reposer en « paix » avant d’être assouvi par cette magie ancestrale.
Le brouillard vert s’étendait comme un fumigène ce qui n’avait pas l’air de gêner les pantins putrides à continuer leur assaut quand deux d’entre eux venaient à être reposer par Balbéro déjà deux autres l’agrippaient par les épaules et les cheveux.
Les autres zombis s’en prenaient déjà au Néo tout neuf.

A l'autre bout du cimetière une jeune femme chaudement habillée apparu... venant d'ici